Mort de l’élève Zamy Wanderson : le MENFP écarte quinze agents de son service de sécurité

Le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a annoncé, vendredi 22 août, la suspension de quinze agents de son service de sécurité dans le cadre de l’enquête sur la mort de l’élève Zamy Wanderson, survenue le 18 août dernier devant les locaux du ministère.

Dans une note officielle, le MENFP précise que les agents ont été écartés de leurs fonctions à titre conservatoire. Leurs armes de service ont été saisies et remises aux autorités policières et judiciaires chargées de l’enquête.

Âgé de 19 ans, Zamy Wanderson venait de boucler ses études secondaires. Sa mort brutale a provoqué une vague d’indignation, en particulier parmi les jeunes. Le jeudi 21 août, plusieurs centaines de manifestants, dont des camarades de classe, influenceurs et blogueurs, ont défilé à Delmas 83 pour exiger justice.

Le MENFP affirme que ces suspensions visent à « faciliter le travail des enquêteurs et à garantir que toutes les responsabilités soient établies ». Le ministère réaffirme également sa volonté de collaborer pleinement avec les autorités compétentes afin de faire toute la lumière sur ce drame.

En conclusion de sa note, le ministère a adressé ses condoléances à la famille et aux proches de l’élève tué. Parallèlement, un haut responsable du MENFP a indiqué que plus de 500 lettres de nomination destinées aux stagiaires protestataires seront distribuées dans les prochains jours, une mesure présentée comme un geste d’apaisement dans un contexte tendu.

La mort de Zamy Wanderson s’ajoute à une série de violences qui secouent la capitale, et son issue judiciaire est désormais scrutée de près par une jeunesse en quête de justice et de reconnaissance.

Mederson Alcindor

Haïti Press Network (HPN)