L’ouverture d’un Bureau consulaire au Cap-Haïtien : une nécessité humanitaire et diplomatique, selon Bocchit Edmond
- troforteddy
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L’ancien ministre des Affaires étrangères d’Haïti, l’ambassadeur Bocchit Edmond, appelle les autorités haïtiennes à engager rapidement des consultations diplomatiques avec le Département d’État américain afin d’envisager l’ouverture d’un bureau consulaire régional des États-Unis au Cap-Haïtien, spécifiquement pour le traitement des visas d’immigrant.
Sur sa page twitter, l'ancien diplomate Bocchit Edmond croit que cette initiative visera à soulager les familles haïtiennes des lourdes contraintes financières et logistiques imposées par les démarches actuelles. En effet, à partir du 1er novembre 2025, les demandeurs de visas d’immigrant devront obligatoirement se présenter à l’ambassade américaine de Nassau, aux Bahamas. Le gouvernement bahaméen a exprimé son opposition à l’accueil de ressortissants haïtiens pour ce type de procédures, ce qui complique davantage la situation.
Pour de nombreuses familles, particulièrement celles vivant en dehors de la capitale, les coûts liés aux déplacements à Nassau- billets d’avion, frais de visa, hébergement et transport local, sont exorbitants et souvent hors de portée des foyers haïtiens moyens. Dans bien des cas, ces charges dépassent largement leurs capacités financières.
L’ouverture de ce bureau consulaire au Cap-Haïtien offrirait ainsi une alternative pratique et économique. Deuxième plus grande ville du pays, Cap-Haïtien est déjà un pôle de mobilité et d’échanges, ce qui faciliterait l’accessibilité pour un grand nombre de bénéficiaires.
Selon l’ex-ambassadeur Edmond, cette mesure aurait trois principaux avantages :
Réduction des dépenses : les familles économiseraient sur les voyages à l’étranger et les frais associés ;
Meilleur accès aux services : les démarches consulaires seraient plus accessibles sur les plans géographique et financier ;
Volonté diplomatique : cette décision renforcerait les relations entre Haïti et les États-Unis et traduirait un engagement commun en faveur d’un traitement humain et ordonné des procédures migratoires liées à la réunification familiale.
Dans sa note, l’ancien ministre exhorte les autorités haïtiennes à aborder cette question de manière proactive avec leurs homologues américains.
« L’établissement d’un bureau consulaire régional américain au Cap-Haïtien constituerait une solution pratique, économique et humaine », écrit-il, soulignant l’urgence de répondre aux défis croissants rencontrés par les demandeurs haïtiens de visas d’immigrant.
Yves Paul LEANDRE