Justice: Amnesty International exige justice pour les victimes des massacres en Haïti
- Marvens Pierre
- 16 sept.
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Amnesty International (AI) a exigé mardi une action immédiate pour garantir une protection et une justice efficaces aux victimes des massacres en Haïti, après la mort de 42 personnes à Laboderie, à environ 40 kilomètres au nord de Port-au-Prince, lors d'une attaque sanglante le 11 septembre perpétrée par la coalition armée Viv Ansanm.
Ce massacre « est un douloureux rappel de la précarité de la protection de l'État en Haïti. La communauté internationale et les autorités nationales ne peuvent rester indifférentes alors que la population continue d'être victime de crimes atroces », a déclaré César Marín, directeur des Campagnes pour les Amériques d'Amnesty International, dans un communiqué.L'organisation a réitéré son appel aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'ils agissent de toute urgence pour résoudre la crise en Haïti en mettant en œuvre des mesures garantissant la jouissance des droits de l'homme et répondant aux besoins humanitaires des Haïtiens.
L'Organisation des États américains (COE), la Communauté des Caraïbes (CARICOM), les pays donateurs et les autorités nationales haïtiennes « doivent accroître leur engagement à trouver des solutions à long terme à la crise des droits humains en Haïti en assurant la participation active de la société civile haïtienne », a-t-il ajouté.
La population haïtienne a le droit de vivre dans la dignité et la sécurité, sans la peur constante des attaques de gangs armés, a ajouté Marín.La réponse inefficace à cette crise ne fait que perpétuer le cycle de l’impunité et expose davantage de communautés comme Laboderie, a-t-il conclu.
Le gouvernement haïtien a annoncé hier une série de mesures pour lutter contre le terrorisme des gangs, dans un contexte de crise sécuritaire qui s'aggrave et suite au massacre de Laboderie.Parmi les mesures prises, le gouvernement a convoqué d'urgence le Haut Commandement de la Police Nationale d'Haïti (PNH) et émis plusieurs instructions, dont le déploiement d'unités spécialisées pour sécuriser la zone et protéger la population.
Au moins 1 520 personnes ont été tuées et 609 blessées entre le 1er avril et le 30 juin de cette année en Haïti à la suite de violences perpétrées par des gangs, des groupes d'autodéfense et des membres non organisés de la population, ainsi que par des opérations des forces de sécurité, selon le dernier rapport du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
YPL-HPN



















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