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Haïti-Société-Misère : La mendicité, l’autre problème de la rue

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Par Alix LAROCHE


Les gens qui demandent de la charité semblent être décuplés ces dernières années à travers les rues dans la région métropolitaine de Port-au-Prince notamment. Quémander devient apparemment un véritable métier pour certaines personnes. Et, les ennuis n’épargnent quiconque. Surtout les personnes dont le visage laisse deviner à première vue, une certaine compassion traversant l’intérieur, constate depuis un certain temps Haiti Press Network.

 

Si circuler dans les rues de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince pour vaquer à ses activités, demeure depuis quelque temps, un exercice à haut risque, à cause de l’insécurité qui, telle une machine infernale, n’arrête pas de broyer les os des gens, c’est devenu également un sérieux problème, la colonie de personnes qu’on risque de trouver sur son passage, sollicitant par-ci par-là, l’âme sensible des visages qui reflètent un cœur plus ou moins malléable.

 

Sur un ton différent dépendamment du quémandeur, les demandes sont nombreuses. Autant que les ennuis que ça apporte. Des embêtements qui engendrant ainsi chez d’aucuns les énervements et même le regret de gagner les rues. Ils sont à chaque coin de rue. Les mendiants sont de tout âge. Ils semblent être nombreux autant que les débrouillards obstruant rues et trottoirs pour essayer de joindre au quotidien les deux bouts de la chaîne.

 

« Donnez-moi un petit quelque chose s’il vous plait citoyen. Dieu vous le remettra. Je n’ai encore rien goûté depuis ce matin. Il est midi dans mon ventre et minuit dans mes yeux. Mes fins de semaine sont aussi closes que des prisons », vous sollicite-t-on avec presque la même chanson ici et là.

 

Touché par la lamentation de l’un qui est servi avec respect et compassion, quelqu’un d’autre bondit de nulle part et vous signale aussi qu’il n’a que le goût du dentifrice qui lui reste à la bouche pour essayer de piquer votre générosité.

 

Un véritable problème. Même si parfois, on refuse à quelques-uns, après avoir répondu positif à plusieurs autres, n’empêche que ça parait comme une sorte d’agression subie tout au long de son parcours pour avoir seulement osé sortir dans la rue, surtout à pied.

 

Si la misère noire des plus abjectes que connait le peuple haïtien depuis déjà des années, traine derrière elle, promiscuité, anarchie, insécurité, désordre généralisé, mal être des uns et des autres, elle apporte tout aussi bien ce dilemme devenu tristement amer et difficile à digérer qu’est la mendicité.


C'est devenu presqu'un problème de l'État. Cet État qui se doit de protéger ses filles et ses fils en tout temps et dans tous les sens. L'État qui doit s’assurer du respect du droit de tout un chacun de vivre décemment et avec dignité.

 

Alix Laroche/HPN

 

 

 

 
 
 

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