Haïti-Politique: Clarens Renois réclame le départ immédiat du CPT
- etrof16
- 7 oct.
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Plus d'un an après la signature de l’accord du 3 avril 2024, censé ouvrir la voie à une transition politique en Haïti, le leader du parti UNIR, Clarens Renois, tire la sonnette d’alarme. Dans une déclaration rendue publique ce mardi, il dénonce l’échec total du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et appelle à son départ immédiat afin d’éviter, selon lui, une aggravation de la crise nationale avant le 7 février prochain.
« Le CPT continue de faire semblant. Il doit partir au plus vite. Avant le 7 février 2026, il faut un compromis patriotique pour éviter le spectre du vide », a déclaré le coordonnateur général de l’UNIR en ajoutant qu'aucun groupe n’étant en mesure d’imposer sa position, il faut un dialogue entre les forces politiques.
Selon M.Renois, les positions radicales exposent le pays à deux menaces : la coalition des gangs armés et une solution imposée par la communauté internationale.
Il convient de rappeler que Clarens Renois n’en est pas à sa première critique contre le CPT. Déjà, lors d’une interview accordée à la rédaction de Vant Bèf Info le 31 mars dernier, il avait réclamé le départ des membres du Conseil , arguant qu’il avait trahi l’esprit et les promesses de l’accord du 3 avril 2024.
Selon lui, trois raisons majeures illustrent l’effondrement de cette structure censée conduire la transition :
L’échec du rétablissement de la sécurité
L’accord prévoyait une amélioration significative de la situation sécuritaire. Or, Port-au-Prince et plusieurs autres villes demeurent sous la coupe de groupes armés qui sèment la terreur. Des milliers de familles ont fui leurs foyers, tandis que les enlèvements, les massacres et les affrontements continuent de paralyser la vie nationale.
Des accusations de corruption au sein même du CPT
Alors qu’il devait incarner la transparence, le Conseil se retrouve éclaboussé par des scandales de malversation financière impliquant au moins trois de ses membres. Ces accusations, selon Renois, ont définitivement sapé la crédibilité de l’institution.
L’incapacité d’organiser des élections
L’un des objectifs essentiels du CPT était de préparer des élections générales dans un délai raisonnable. Or, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. L’insécurité persistante dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite rend tout processus électoral impossible, plongeant le pays dans une impasse institutionnelle.
Face à cet échec patent, Clarens Renois plaide pour un “compromis patriotique”, fondé sur le dialogue et la recherche d’une gouvernance inclusive. Selon lui, seule une entente entre les différentes forces politiques et sociales pourrait éviter l’effondrement total de l’État et ouvrir la voie à des élections crédibles.
L’appel du leader de l’UNIR intervient à un moment critique, alors que la population haïtienne s’enfonce chaque jour davantage dans la misère, l’insécurité et la désillusion politique. À quatre mois du 7 février 2026, date pour la passation du Pouvoir à un Président élu, le pays semble plus que jamais à la croisée des chemins, car les élections paraissent impossibles avant cette date.
Judelor Louis Charles (HPN)



















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