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Haïti : "Haïti n’a pas un problème de leadership, mais un problème d’État", relève le Dr Roromme Chantal

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La crise haïtienne ne résulte pas simplement de l’absence de dirigeants, mais bien de l’effondrement de l’État. Au-delà des impasses politiques successives, c’est une faiblesse institutionnelle chronique qui alimente l’instabilité et empêche toute sortie durable de crise. Selon le Dr Roromme Chantal, professeur de sciences politiques à l’Université de Moncton, aucun développement n’est envisageable sans des institutions solides, légitimes et respectées. Tant que les règles du jeu demeurent fragiles ou contournées, toute réforme risque de n’être qu’un trompe-l’œil voué à l’échec.

 

Dans les Actes du Forum sur la crise haïtienne organisé le mois dernier par l'Observatoire international pour la Démocratie et la Gouvernance (OIDG), le Professeur agrégé de sciences politiques à l'École des hautes études publiques, Université de Moncton, qui intervenait sur la thématique : "Gouvernance institutionnelle et politique" croit dans le contexte actuel, que la tenue d’élections précipitées en Haïti, apparaît comme une fausse solution, selon l’universitaire."Organiser un scrutin en pleine insécurité, sans cadre logistique fiable, risquerait d’exacerber les tensions plutôt que de les apaiser", a fait remarquer l'ancien journaliste senior.

 

"Haïti ne souffre pas d’un déficit électoral, mais d’un manque d’institutions capables d’en garantir la crédibilité et la stabilité". Le professeur souligne que la période de transition actuelle devrait être perçue comme une opportunité stratégique, et non comme une simple parenthèse. Deux à trois années seraient nécessaires pour jeter les bases d’un véritable État de droit : dialogue inclusif, pacte de gouvernance, mécanisme de suivi et rédaction d’une Constitution adaptée aux réalités contemporaines.

 

Pour le Dr Chantal, la convocation d’une conférence nationale constitue un passage obligé. C’est dans un tel cadre qu’un consensus fort pourrait émerger et ouvrir la voie à une paix durable — préalable indispensable au développement économique et social du pays. Le dilemme est clair : soit Haïti s’engage résolument dans la construction d’un ordre institutionnel solide, soit elle continue à s’enfoncer dans le chaos.

 

Yves Paul LÉANDRE

 
 
 

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