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Haïti : des personnes handicapées protestent devant la Primature pour réclamer 10 mois d’allocations


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Ce mardi 2 septembre 2025, les abords de la Primature et de la Villa d’Accueil à Musseau ont été le théâtre d’une mobilisation singulière où plus d'une vingtaine de personnes handicapées ont organisé un sit-in pour dénoncer le non-versement de leur allocation mensuelle par la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), suspendue depuis dix mois.


Sous un soleil écrasant, les manifestants brandissaient des pancartes aux messages clairs tels que: « Droits des handicapés », « CAS, où es-tu ? » et « l'État, n’oublie pas les vulnérables ». Certains étaient accompagnés d’aides, d’autres se déplaçaient à l’aide de fauteuils roulants ou de béquilles. Les visages reflétaient la frustration, l’inquiétude et la détermination.

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« Nous n’acceptons pas que les plus vulnérables restent sans soutien de l’État. Depuis que les locaux de la CAS à l’avenue N ont été vandalisés par des bandits armés, nous ne savons même pas où se trouve notre bureau », a confié l’un des participants, sa voix portant au-dessus du brouhaha ambiant.


Depuis janvier dernier, la directrice de la CAS, Erzile Rémy, n’a rencontré aucun bénéficiaire pour discuter de ces retards, déplorent-ils. Pour eux, cette absence de dialogue témoigne d’un mépris profond envers les plus vulnérables.


Les manifestants demandent l’intervention du Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, pour relancer les activités de la CAS et permettre le versement immédiat des allocations. Malgré la colère des manifestants, le mouvement de prestation s’est déroulé dans le calme. Les participants ont promis de maintenir la pression tant que leurs droits ne seront pas respectés, soulignant l’urgence d’une réponse gouvernementale face à une situation qu’ils qualifient d’insoutenable.


L’allocation de la CAS, bien que modeste, représente un filet de sécurité indispensable pour des milliers de bénéficiaires à travers le pays. Chaque mois, elle permet à nombre d’entre eux de couvrir une partie de leurs frais médicaux ou de subsistance. Son interruption depuis près d’un an plonge ces familles déjà fragiles dans une situation insoutenable.


Les protestataires préviennent que leur mobilisation n’est qu’un début. Ils envisagent d’autres actions si leurs revendications ne trouvent pas rapidement une réponse.


Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)

 
 
 
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