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Haïti-BID: Jean Michel Lapin plaide pour la souveraineté économique et culturelle d’Haïti au lieu de l’assistanat

La récente visite du président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Ilan Goldfajn, au Cap-Haïtien, du 7 au 9 mai dernier, a inspiré nos anciens dignitaires de l’Etat dont  l’ancien Premier ministre Jean Michel Lapin, sur sa toile facebook, a partagé des idées comme orienter la  BID vers la souveraineté économique et culturelle d’Haïti.


Selon l’ancien Premier ministre de Jovenel Moise, depuis plus de cinquante ans, la Banque Interaméricaine de Développement (BID) accompagne Haïti à coups de projets, de prêts et de promesses renouvelées. Pourtant, la misère s’aggrave, les infrastructures restent embryonnaires, et l’illusion du progrès s’estompe à chaque décennie. Ce partenariat ancien n’a jamais réussi à inscrire durablement le pays dans la voie du développement durable. Pourquoi ? La question reste entière, partagée entre la communauté internationale et la classe politique haïtienne, otage de ses routines de gouvernance, indique  Jean Michel Lapin.


Le pays  continue de vaciller, les frontières sont des passoires, la contrebande prospère, et les territoires perdent leur vocation économique au profit des trafics. Pour lui, il serait bon  temps de rompre avec la logique d’assistance perpétuelle et de penser enfin en termes d’investissement structurant, ancré dans le territoire, nourri par la culture et porté par une vision claire.


M. Lapin, ne mâchant pas ses mots, propose  un vrai cadre de développement durable. Un cadre qui commencerait  par la sécurisation des points frontaliers – Ouanaminthe, Belladère, Malpasse, Anse-à-Pitres – non pas pour ériger des murs, mais pour asseoir l’autorité de l’État, combattre l’insécurité transnationale et stopper l’hémorragie économique.


Mais la proposition ne s’arrête pas là. Elle prend une dimension identitaire et audacieuse : créer un véritable circuit ethno-touristique, de Labadie au Nord à l’Île-à-Vache au Sud, en passant par Môle Saint-Nicolas, la Gonâve, les Gonaïves et leurs Lakous enracinés dans les traditions vaudou. Il ne s’agit pas d'exotiser la culture haïtienne, mais de l’élever au rang de moteur économique, capable d’attirer des investissements, de créer des emplois, et de redonner à la jeunesse un horizon.


Jean Michel Lapin conclut par dire, que cette orientation est une nécessité. Elle implique  le courage politique, la rupture stratégique et la volonté de bâtir un pays debout. Car la souveraineté  ne se proclame pas : elle se construit, une route, une frontière, une croyance assumée à la fois.


Yves Paul LEANDRE 

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