Le discours prononcé par Edgard Leblanc Fils, Président du Conseil présidentiel de transition d'Haïti, lors de la 79e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, a suscité de nombreuses réactions et hommages. Sa prise de position ferme et son appel à la solidarité internationale ont été largement salués par divers secteurs, notamment des personnalités politiques et des organisations de la société civile.
Me Levelt Dorcile, ancien Commissaire du Gouvernement et premier Directeur Central de la Police Judiciaire (DCPJ), a félicité Edgard Leblanc Fils pour sa prestation, la qualifiant d'historique et héroïque. Citant Henry Kissinger, il a souligné que « la grandeur des hommes et des nations se mesure à leurs actes en temps de péril », et a applaudi l'effort du Président du Conseil de transition pour relever la dignité nationale.
Clarens Renois, homme politique, a comparé ce discours à celui de Jean-Bertrand Aristide en 1991, notant que Leblanc avait fait un « sans-faute » et généré un large écho à travers le monde.
Pour Emmanuel Ménard, l'honneur de son pays prime avant tout :
« Je ne tiendrai pas rigueur au Président du CPT pour sa bourde à la tribune des Nations Unies ce jeudi de septembre. Je préfère noter les quelques paroles fortes qu'il a prononcées au nom de notre peuple, grugé par des élites inconscientes et des amitiés inconsistantes. Toutefois, les parties prenantes haïtiennes ont l'urgente et impérieuse nécessité de redresser la gouvernance décevante, en retournant aux fondamentaux du 11 mars. Si nous laissons échouer cette transition par incivisme ou égoïsme, Haïti aura perdu un temps fou pour repriser le tissu social et redonner confiance à une jeunesse qui croit mais désespère... Au risque de paraître monotone, je redis à tous et à toutes : Ensemble, maintenant ! »
Des organisations comme le Sant Karl Levêque et Défenseurs Plus ont également exprimé leur satisfaction. Gardy Maisonneuve, coordonnateur du Sant Karl Levêque, a salué la franchise avec laquelle Leblanc Fils a rappelé que Haïti, loin de demander la charité, a combattu pour son indépendance et en subit encore les conséquences.
Cependant, certains observateurs, tels que Me Anthonal Mortimé de Défenseurs Plus, ont relevé des manques dans le discours. Ils ont noté l'absence de mention de l'ancien président Jovenel Moïse et du dossier haïtiano-dominicain, des points jugés importants à soulever devant la communauté internationale. Malgré cela, les engagements pris, notamment l'organisation d'une Conférence Nationale et des élections libres, ont été accueillis avec espoir pour l'avenir du pays.
Yves Paul LEANDRE
Comentarios