Face à la violence des gangs, l'OPC appelle à la solidarité de la communauté internationale
- etrof16
- 3 oct.
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C'est un fait certain, les forces armées et la police nationale sont dépassées et la mission multinationale n'arrive pas à donner les résultats souhaités dans le cadre de la lutte contre les gangs armés. Il faut que la solidarité de la communauté internationale soit effective, a soutenu le protecteur du citoyen, Me Jean Wilner Morin, lors dans son discours à la soixantième session du Conseil des Droits de l’Homme qui se tient à Genève, en Suisse.
Le citoyen haïtien, dit-il, vit aujourd’hui des heures sombres et ses droits inaliénables sont violés par, à la fois des actes et des circonstances planifiées, mais surtout provoquées par les élites haïtiennes elles-mêmes.
Il évoque la situation de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui, à cause de la violence des gangs, sont contraints d'abandonner leur domicile pour se réfugier dans des camps de fortunes sans réels espoirs d’amélioration ou de changements dans leur précarité.
La situation est grave et l’OPC l'avait décrite dans son rapport d’enquête publié le mois dernier.
Ce document établit de manière détaillée, le drame des victimes et suggère aux autorités les mesures qu’elles doivent considérer pour empêcher que la situation des déplacés n’accouche d’autres drames qui viendraient aggraver un contexte général déjà moribond.
"Un million deux cent mille personnes vivent actuellement en état de promiscuité, des milliers d’enfants de tout âge ne peuvent se rendre à l’école, des lieux d’habitation privés, des édifices publics, des bâtiments scolaires, des centres de formation professionnelles, des locaux de formation universitaire, des hôpitaux, des lieux de cultes ont été pillés, ensuite incendiés par une coalition de bandits, triste spectacle qui enfonce davantage le pays dans l’aliénation et la misère, souligne le rapport.
Il y a aussi des femmes qui ont perdu la voix à force de crier justice sans être entendues, après avoir été enlevées, violées, certaines d’entre elles exécutées malgré rançon, sans que les autorités n’aient intervenu pour rétribuer juste sentence aux responsables de ces crimes, souligne-t-il.
Et puisque les forces présentent sur le terrain peinent à rétablir "la paix dans la cité", le protecteur appelle à la solidarité effective de la communauté internationale.
Il assure que, de son côté, l'OPC ne faiblira pas de porter toujours plus loin, l’écho des souffrances du citoyen haïtien, son aspiration sincère à la liberté, à la démocratie, à l’Etat de droit et au développement économique.
DO/HPN



















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