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“Être haïtienne, femme migrante et enceinte en République Dominicaine, une triple peine », alerte le GARR

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, ce jeudi 15 mai 2025, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a alerté sur la situation scabreuse que vivent les femmes migrantes haïtiennes en République Dominicaine, notamment celles qui sont enceintes et allaitantes.


Tout en dénonçant ces pratiques de la République voisine qui mettent en péril la vie de ces femmes et de leurs nourrissons, le GARR appelle la République Dominicaine à la tempérance dans ses politiques migratoires empreintes de xénophobie et de racisme à l’endroit des ressortissants haïtiens. « Depuis le 2 octobre de l’année dernière, la République Dominicaine a pris un tournant singulier sur le plan migratoire quand elle a décidé de procéder à la déportation de 10 000 migrants haïtiens par semaine vers Haïti », informe le GARR.


Les migrants, selon le GARR, ont été traqués, extorqués, maltraités et placés dans des centres de détention qui n’ont rien à envier à des camps de concentration. Les migrants y sont entassés, dans des conditions d’hygiène déplorable, sans accès à la nourriture, à l’eau ni aux soins nécessaires, notamment pour les personnes vulnérables, a martelé le Communiqué du GARR.


Depuis le 5 avril, soutient l’organisme de défense des droits des migrants, la République Dominicaine a annoncé une intensification de ses mesures migratoires contre les femmes enceintes et allaitantes qui sont pris pour cible. Le GARR a raconté qu’A El Seibo, une migrante haïtienne enceinte du nom de Lourdia Jean Pierre, vivant dans la peur de se faire déporter, a rendu l’âme chez elle alors qu’elle était en passe d’accoucher et refusait toute assistance médicale.


« Les femmes haïtiennes, celles qui sont enceintes et les filles haïtiennes font couramment les frais des pratiques odieuses de la Migration Dominicaine. », précise le GARR qui relate divers faits dans son communiqué de presse.


Par ailleurs, le GARR le GARR invite l’Etat Dominicain à rectifier le tir et à sursoir sur cette chasse aux migrants haïtiens, tout en respectant leurs droits fondamentaux. Et, en ce qui concerne, l’Etat haïtien, le GARR désapprouve son mutisme caractériel face aux violations des droits fondamentaux de ses ressortissants en République Dominicaine. L’organisme, pour finir, appelle l’Etat haïtien à se ressaisir en vue d’assumer ses responsabilités, notamment en résolvant la crise de l’insécurité qui compromet en partie la jouissance des droits fondamentaux des membres de la population.



Godson LUBRUN

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