top of page

Transition fragilisée: "Haïti a besoin de plus de cohésion au sommet de l’État", avance Bocchit Edmond


ree

 


L’administration Biden a déjà fourni plus de 600 millions de dollars pour soutenir la stabilisation d’Haïti. Malgré cela, le futur financement américain de la mission reste incertain, notamment avec l’éventuel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Si le Département d’État a accordé plus de 40 millions de dollars de dérogations malgré le gel de l’aide étrangère, rien ne garantit que cette dynamique se poursuivra après octobre, lors du renouvellement de la mission.


Par ailleurs, l’administration Trump, ne disposant pas encore une politique étrangère claire vis-à vis d’Haiti prévoit la fin des protections migratoires dès le 24 avril pour plus de 200 000 Haïtiens bénéficiant d’un statut humanitaire sous l’administration Biden. Cette situation risque d’aggraver la crise sociale haïtienne. Pour pallier à ce problème sérieux, l’Ambassadeur avait proposé au gouvernement haïtien la mise en place d’une cellule de crise qui serait coiffée par un Conseiller-Président et composée du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Intérieur, du ministère des Affaires sociales et du MHAVE. Cette cellule de crise aurait pour mission de coordonner le processus d’assistance aux ressortissants menacés d’expulsion et au cas échéant de mieux organiser leur accueil.


Une mission kenyane fragilisée et des incertitudes à l’ONU

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a récemment écarté l’idée de transformer la mission kenyane en une force officielle de maintien de la paix. À la place, il plaide pour un renforcement de la mission actuelle et l’utilisation de fonds onusiens pour assurer les salaires des forces déployées. Washington ne s’est pas encore exprimé publiquement sur cette proposition, ce qui ajoute une dose supplémentaire d’incertitude à l’avenir de la mission.


L’ancien ministre haïtien des Affaires étrangères, Bocchit Edmond, estime que les acteurs internationaux évaluent actuellement de nouvelles stratégies pour éviter un échec total de la transition. Selon lui, la reconnaissance du besoin d’un "retour à l’ordre démocratique" par les partenaires internationaux souligne que Haiti ne remplit pas actuellement les conditions démocratiques adéquates ne disposant d’aucune institution républicaine symbolisant son fonctionnement démocratique.


La nécessité de rétablir la sécurité avant toute élection est donc un point crucial, mais l’absence d’une stratégie claire et l’érosion de la légitimité du gouvernement de transition fragilisent encore davantage le processus. À mesure que les incertitudes persistent, la question demeure : Haiti peut-elle encore éviter un effondrement total de sa transition politique? Oui pense l’Ambassadeur Edmond par l’implémentation de ces trois (3) mesures: 

1-Plus de cohésion entre le CPT et la Primature

2-renforcer davantage les forces de sécurité nationales avec un plan stratégique clair et intelligent incluant la MSS

3-avoir des programmes sociaux à court terme pouvant soulager le calvaire des citoyens déplacés.


Yves Paul LEANDRE 

 
 
 

Commentaires


ONA.jpg
brh_ad.jpg
votre_publicite.jpg
kredi-ener.jpg
hpn_full_logo.png
bottom of page