Les trois lauréats du concours national de dissertation 2025 de l’OCNH récompensés

L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a procédé, ce jeudi 4 décembre 2025, à la remise des prix de la troisième édition du Concours national de dissertation consacré à la gouvernance judiciaire dans la lutte contre la corruption. La cérémonie, organisée à l’hôtel Karibe, s’est déroulée en présence de représentants de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), aux côtés d’acteurs de la société civile et du secteur académique.

La cérémonie a été marquée par l’intervention de Hans Jacques Ludwig Joseph, directeur de l’ULCC, ainsi que de représentants du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) , qui ont salué la qualité des travaux présentés et insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle au sein du système judiciaire. Le directeur général de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Me Jude Jean-Pierre, accompagné du Protecteur du Citoyen Me Jean Wilner Morin et le protecteur adjoint, Me Amorce Auguste, ont également assisté à la cérémonie de remise de prix. Leur présence a donné à l’événement une portée institutionnelle forte, en cohérence avec le thème central de cette édition.

Au terme d’un processus d’évaluation qui a retenu quinze finalistes, trois jeunes ont été primés pour la qualité et la profondeur de leurs travaux. La première place a été attribuée à Kendy Léonard Patrice, qui reçoit une récompense de 1 200 dollars, un ordinateur portable, un trophée, une médaille, plusieurs ouvrages, un certificat de participation et un stage financé. Son texte a été salué pour le jury.

La deuxième revient à Christelle Monfiston, qui repart avec 750 dollars, une tablette, une médaille, des ouvrages, un certificat et un stage financé et le troisième gagnants est Gédéon Eugène, gratifié d’une enveloppe de 500 dollars, d’un smartphone, d’une médaille, d’ouvrages, d’un certificat et d’un stage financé.

L’édition 2025 a réuni 280 participants, dont 101 femmes, issus des dix départements du pays. L’Ouest concentre la majorité des inscriptions, mais les travaux reçus reflètent une diversité d’approches et de perspectives régionales. Quinze finalistes onze hommes et quatre femmes ont été retenus pour la phase finale.

Selon Roobens Isma, coordonnateur du concours, cette mobilisation traduit « la volonté de la jeunesse de s’impliquer dans les débats publics et de faire entendre sa voix sur l’avenir de la justice en Haïti ».

Lancé en 2023, ce concours vise à sensibiliser les étudiants de premier cycle aux enjeux liés à la corruption. Après avoir abordé l’accès à l’éducation et la participation citoyenne lors des éditions précédentes, l’OCNH a choisi cette année de mettre l’accent sur la gouvernance judiciaire, un secteur souvent pointé du doigt en raison des retards, de l’impunité et des dysfonctionnements qui affectent la confiance du public.

Dans son discours, le directeur exécutif de l’OCNH, Me Camille Occius, a rappelé que la justice demeure « un pilier essentiel de toute réforme visant à lutter contre la corruption ». Il a également souligné que plusieurs anciens finalistes ont déjà été intégrés dans les activités de l’organisation ou accompagnés dans leur parcours professionnel, preuve du rôle concret que joue cette initiative.

Pour l’OCNH, cette troisième édition confirme l’importance d’offrir à la jeunesse des espaces d’expression et de réflexion. L’organisation s’engage à poursuivre son travail de monitoring, de plaidoyer et d’accompagnement des jeunes engagés dans la promotion de la bonne gouvernance.

La cérémonie s’est clôturée par un appel à soutenir les initiatives portées par les jeunes universitaires, considérés comme des acteurs clés dans la lutte contre la corruption et la construction d’un État plus transparent notamment la quatrième édition du concours qui est déjà lancée.

Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)