Haïti-Politique : Fritz Alphonse Jean recadre la position américaine et voit de mauvais œil un Exécutif avec Saint-Cyr et Fils-Aimé
- allalematin
- 4 août
- 2 min de lecture

Par Alix LAROCHE
Selon un communiqué des autorités américaines publié à la fin de la semaine écoulée, les États-Unis se disent conscients des tentatives de corruption signalées visant à compromettre la stabilité d'Haïti. Ils félicitent les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) pour leur rejet de la corruption et réaffirment leur soutien à leur collaboration avec le Premier ministre afin de contribuer à la stabilisation d'Haïti.
Intervenant en réaction à ce communiqué, ce lundi 4 août courant, sur les ondes de Radio Métropole, par rapport au positionnement et à la menace des Américains à l’approche de son changement comme coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, tente de recadrer cette position jugée « inopportune » et exprime quelques préoccupations concernant les deux principales prochaines têtes de l’Exécutif, constate HPN.
En effet, le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean dit ne pas comprendre l’attitude de cet Haïtien, dont il ignore le nom, qui a été vendre ce narratif négatif aux autorités américaines, prétextant un complot au niveau du CPT pour jeter le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé.
En fin de mandat comme coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean qui s’apprête dans trois (3) jours à passer le bâton au représentant du secteur privé des affaires, Laurent Saint-Cyr, rejette d’un revers de main cette allégation de complot visant à remplacer le Premier ministre Fils-Aimé.
Cependant, il explique que les préoccupations du CPT vis-à-vis de l’agissement du gouvernement, s’inscrit dans la dynamique qui veut que l’État, dans sa véritable mission, soit en adéquation avec les besoins réels de la population.
Ce n’est malheureusement pas le cas, signale M. Jean, avant de formuler quelques reproches relatifs à la performance du gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé qui, indique-t-il, n’utilise que seulement 14 % du budget, alors que les problèmes auxquels des interventions demeurent extrêmement nécessaires, restent encore intacts.
En outre, l’économiste fait également part de ses préoccupations concernant les deux principaux prochains chefs devant composer l’Exécutif à savoir : Laurent Saint-Cyr, prochain coordonnateur du CPT et Alix Didier Fils-Aimé, chef du gouvernement qui sont pourtant deux personnalités provenant du même secteur privé des affaires. Il y voit déjà une anomalie qui n’irait pas dans le sens des intérêts communs de la collectivité. D’autant que, ajoute-t-il, ce chaos dans lequel se trouve le pays aujourd’hui, relève de la responsabilité d’une « frange mafieuse » du secteur privé des affaires.
« Ce n’est nullement une question de complot, contrairement à ce qu’on veut faire croire. Ce sont des préoccupations cadrant à la mission du CPT de veiller au bon fonctionnement du gouvernement dans l’intérêt de la nation. Le CPT dispose de cette prérogative de garder ou de rejeter un Premier ministre. Pourquoi des problèmes tels que : l’insécurité persistent encore sans une lueur d’espoir ; alors qu’il y a des démarches entreprises par le gouvernement à cette fin », réagit l’ancien gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH).
Alix Laroche/HPN



















Commentaires