Haïti : Le Secrétaire d'État Marco Rubio souligne les défis et appelle à un engagement international renforcé

À la suite des discussions du G7 tenues au Canada, le Secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a tenu à faire le point, mercredi 12 Novembre, sur la situation critique en Haïti et sur les efforts internationaux déployés pour soutenir la future Force de Suppression des Gangs (FSG). Le Secrétaire Rubio a reconnu les progrès accomplis mais a insisté sur le fait que « beaucoup reste à faire » pour stabiliser la nation haïtienne.

Interrogé sur le leadership de la force, le Secrétaire américain a indiqué que les discussions continuent dans cette perspective en attendant, le Kenya reste le pilier central de cette initiative, apportant une contribution cruciale de 2 000 soldats. Il a exprimé la profonde gratitude des États-Unis pour l'engagement kényan, déclarant : « Nous sommes très reconnaissants de ce que les Kenyans ont déjà accompli, nous ne voulons donc pas les voir abandonnés, nous leur souhaitons la bienvenue et nous les encourageons à rester dans la force de suppression des gangs. »

Cependant, M. Rubio a clairement indiqué que le Kenya ne pouvait et ne devait pas porter seul ce fardeau. « Nous ne pouvons pas laisser les Kenyans seuls avec leurs 2 000 soldats », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d'une coalition élargie.

Le Secrétaire d'État a détaillé trois exigences fondamentales pour assurer le succès de la mission le financement de la Transition soulignant que les États-Unis se sont engagés à financer la première moitié de la phase de transition, qui s'étend jusqu'à la fin de l'année civile en cours. Un appel est maintenant lancé aux partenaires internationaux pour collecter les fonds nécessaires aux trois à quatre derniers mois de cette phase de transition, début 2025. « Nous avons couvert la moitié, le reste du monde devrait pouvoir couvrir l'autre moitié », a-t-il déclaré.

La deuxième exigence concerne le financement de la Force et du Bureau de l'ONU. Pour Marco Rubio des fonds doivent être mobilisés pour soutenir pleinement le bureau des Nations Unies et le déploiement opérationnel de la Force de Suppression des Gangs sans oublier la troisième qui est la contribution en Troupes. Marco Rubio a souligné que l'objectif est de porter l'effectif total de la force de 2 000 à 5 000 soldats.

Le Secrétaire Rubio a lancé un appel pressant aux nations, en particulier celles de l'hémisphère américain, pour qu'elles fournissent des contingents. « Nous pensons qu'il est important que les pays de notre hémisphère participent à cette initiative, car il s'agit d'un défi hémisphérique », a-t-il souligné.

Face aux questions sur un éventuel remplacement du Kenya, M. Rubio a clarifié que la stratégie n'était pas de trouver un successeur, mais de renforcer le partenariat existant. « Ce sont simplement d'autres pays qui vont se joindre à nous », a-t-il expliqué. Il a reconnu que des efforts diplomatiques supplémentaires étaient nécessaires pour convaincre davantage de pays de s'engager, notant qu'une « plus grande participation de l'hémisphère » était une priorité absolue.

Le Secrétaire Rubio a réaffirmé l'engagement quotidien et déterminé des États-Unis sur ce dossier. « Il y a beaucoup de travail à faire. Nous y travaillons chaque jour. Nous avons toute une équipe qui s'y consacre quotidiennement », a-t-il assuré, appelant la communauté internationale à assumer sa part de responsabilité pour apporter une paix et une stabilité durables à Haïti.

Eddy Trofort

HPN