Haïti : 88% des déplacés internes ne se sentent pas en sécurité dans les camps (Enquête CPD, mars 2025)
- troforteddy
- 3 avr.
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Le Combité pour la Paix et le Développement (CPD) publie des résultats alarmants sur les conditions de vie dans les camps de déplacés. L'enquête, menée en mars 2025 avec le soutien du Fonds Humanitaire pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, révèle que 88% des personnes déplacées internes (PDIs) ne se sentent pas en sécurité dans les abris temporaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Des carences critiques dans l'assistance humanitaire
L'étude met en lumière des défaillances majeures dans la réponse humanitaire : 48% des PDIs n'ont pas un accès régulier à l'eau potable, 58% souffrent de pénuries alimentaires malgré les distributions, et seulement 35% bénéficient d'un soutien psychologique. La communication avec les acteurs humanitaires reste problématique, avec 35% des PDIs estimant que les informations ne sont ni disponibles ni compréhensibles.
Une réponse humanitaire inadaptée
Face à ces constats, le CPD souligne l'urgence de restructurer l'aide humanitaire. Les principaux axes d'amélioration identifiés incluent : le renforcement de la sécurité dans les camps, l'amélioration de la distribution d'eau et de nourriture, le développement du soutien psychosocial, et l'établissement d'une communication plus efficace avec les bénéficiaires. L'organisme appelle à une meilleure coordination entre tous les acteurs pour une réponse plus efficace et respectueuse de la dignité des déplacés.
Notons que le rapport recommande notamment, la mise en place de mécanismes de protection renforcés dans les camps, l'augmentation des distributions alimentaires ciblées, le déploiement d'équipes psychosociales mobiles, l'organisation de sessions d'information régulières avec les PDIs et l'implication des communautés déplacées dans la gestion des camps.
Me Godson LUBRUN



















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