Le leader du parti politique Unir/Haïti, Clarens Renois, appelle les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) et le premier ministre Garry Conille à se ressaisir pour ne pas hypothéquer l’avenir de la transition.
Nous sommes sur une mauvaise pente, affirme l’ancien candidat à la présidence qui déplore la lenteur des dirigeants de la transition à prendre des mesures pour résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté.
L’un des responsables du collectif du 30 janvier et coordonnateur du parti « Union Nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation » dit souhaiter que les dirigeants de la transition prennent conscience qu’ils sont sur une mauvaise voie.
La transition est menacée par l’épée de Damoclès, dit-il, ajoutant que les dirigeants doivent agir promptement.
Il est anormal, soutient-il, d’ignorer les appels de détresse de la population. Les citoyens réclament le rétablissement de la sécurité, la fin des actes de violence, de la corruption dans l’administration publique et de l’impunité, fait remarquer Clarens Renois.
Le leader du parti Unir-Haïti dénonce également les scandales, à répétition, de corruption au sein de l’administration notamment au niveau du CPT.
La corruption, la violence et l’insécurité sont des ennemies de l’Etat de droit, rappelle Clarens Renois.
Le gouvernement et le conseil présidentiel ne peuvent pas attendre de l’extérieur des décisions qui doivent, en principe, venir de l’intérieur.
L’ancien député d’Aquin (Sud) Jean-Robert Bossé, est lui aussi très critique envers les dirigeants de la transition notamment le président du CPT, Edgard Leblanc Fils.
Il qualifie d’irresponsable l’attitude de l’ancien coordonnateur de son parti l’OPL, devenu président du CPT et qui prétend, lors d’une réunion des chefs d'État et de gouvernement de la CARICOM que la situation sécuritaire du pays s’est améliorée ces dernières semaines.
Jean-Robert Bossé dénonce également le silence des membres du CPT qui ne sont pas épinglés dans le scandale de corruption. La population a le droit de connaître leur position, affirme l’ancien député d’Aquin.
En ce qui concerne le vote d’Haïti à l’OEA contre la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro, M. Bossé dénonce une incohérence.
Un pays qui n’a organisé aucune élection en 8 ans ne peut pas faire la leçon à un autre pays en la matière, estime M. Bossé.
DO/HPN
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