Crise en Haïti : la feuille de route proposée par le secrétaire général de l’OEA
- troforteddy
- 20 août
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Crise en Haïti : la feuille de route proposée par le secrétaire général de l’OEA
Le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Albert Ramdin, a présenté ce mercredi au Conseil permanent, une feuille de route pour la stabilité et la paix en Haïti. Une proposition qui, dit-il, est de nature à apporter des solutions concrètes à la grave crise sécuritaire et institutionnelle à laquelle fait face le pays, tout en renforçant la coordination de la coopération internationale et régionale.
Il affirme que ce plan a été élaboré en consultation avec les autorités haïtiennes, la Communauté des Caraïbes (CARICOM), les Nations Unies, la Banque interaméricaine de développement (BID), l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) et la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti.
Cette Feuille de route, dirigée par Haïti et appuyée par la communauté internationale, offre un cadre pour relever la crise de gouvernance et de sécurité la plus grave de l’hémisphère occidental, souligne-t-il, rappelant qu’actuellement, les gangs armés contrôlent près de 90 % de Port-au-Prince, causant plus de 5 600 morts en 2024, déplaçant 1,3 million de personnes (dont 25 % d’enfants) et entraînant des besoins humanitaires sans précédent.
Il s’agit d’un un plan dynamique et évolutif qui sera mis à jour en fonction des circonstances et des besoins changeants en Haïti, ainsi que des nouveaux apports des parties prenantes et partenaires.
Cette feuille de route comprend le renforcement des institutions nationales, le rétablissement de la sécurité, l’adoption de mesures d'urgence pour garantir à la fois un soulagement immédiat et une résilience à long terme et un engagement transversal envers la transparence, l’État de droit et la protection des droits.
Le coût total estimé de la mise en œuvre de la Feuille de route entre 2025 et 2028 est estimé à 2.6 milliards de dollars, à partager entre les partenaires internationaux. La structure de gouvernance proposée pour la mise en œuvre comprend un Mécanisme du groupe de coordination (MGC) composé de l’OEA, des Nations Unies et de la CARICOM, formant un mécanisme tripartite pour appuyer la stabilisation et la relance d’Haïti.
Elle inclut également le Groupe des amis d’Haïti, le Groupe interdépartemental de l’OEA sur Haïti, d’autres espaces interinstitutionnels à établir en coordination avec les parties prenantes, ainsi que la nomination éventuelle d’un Représentant spécial de l’OEA, lit-on dans un communiqué de l’OEA.
DO/HPN



















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