Élections en Haïti : l'OEA alerte sur le risque d'une impasse politique en Février 2026

Le secrétaire général adjoint de l’Organisation des États Américains (OEA), Albert Ramdin, a estimé qu’il serait « presque impossible » pour Haïti d’organiser des élections avant février 2026. Cette déclaration, faite devant le Conseil permanent de l’OEA, relance les inquiétudes face à un éventuel vide politique à l’issue du mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), prévu pour le 7 février 2026.

Dans son rapport d’avancement présenté ce mercredi 5 novembre 2025, M. Ramdin a souligné que la fin prochaine du mandat du CPT pourrait entraîner une nouvelle crise politique, aggravée par l’insécurité et la paralysie institutionnelle. Selon lui, le non-respect du calendrier électoral risque de compromettre les progrès réalisés grâce aux initiatives nationales et internationales visant la stabilité et le développement du pays.

« Le 7 février 2026 approche, et sans structures légitimes de gouvernance, Haïti pourrait se retrouver dans une impasse politique », a averti le diplomate.

Albert Ramdin a insisté sur la nécessité de mettre en place un encadrement institutionnel crédible pour soutenir le processus électoral. Il a annoncé qu’une mission officielle de l’OEA se rendra en Haïti début décembre, en coordination avec les autorités locales. Initialement prévue fin octobre, cette visite avait été reportée en raison du passage de l’ouragan Melissa.

« Si tout se déroule comme prévu, la réunion du 12 novembre nous permettra de progresser sur les étapes prioritaires à court terme », a précisé M. Ramdin.

Le rapport s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route régionale soutenue par plusieurs pays membres de l’OEA, visant à favoriser un dialogue politique constructif, restaurer la sécurité et préparer des élections inclusives et crédibles d’ici 2026.

Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)