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Violences armées en Haïti : l’UNICEF consterné par la mort de dix enfants, victimes de tirs et de frappes de drone

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Dix enfants ont perdu la vie en Haïti en l’espace de dix jours, dont six tués dans une frappe de drone à Port-au-Prince, a alerté le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Dans un communiqué rendu public, l’agence onusienne exprime sa « profonde inquiétude » face à la recrudescence de violences qui ciblent ou affectent directement les plus jeunes.


Selon l’UNICEF, le drame le plus récent s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier de Simon Pelé, lors d’une fête organisée par un chef de gang armé. Plusieurs adultes figurent également parmi les victimes. Parmi les enfants tués, une fillette de quatre ans est décédée alors qu’elle jouait devant sa maison. D’autres ont été blessés, a indiqué l’agence, sans préciser leur nombre.


Quelques jours plus tôt, le 11 septembre dernier, quatre autres enfants avaient été abattus lors d’une attaque de groupes armés alors qu’ils se trouvaient dans leur domicile, présenté comme un lieu de sécurité.


> « Depuis trop longtemps, les enfants haïtiens sont pris au piège de la violence. Ces drames déchirent des familles et détruisent tout sentiment de sécurité pour des enfants qui devraient simplement pouvoir apprendre, jouer et grandir en paix », a déploré l’UNICEF dans un communiqué.




Depuis mars 2025, les autorités haïtiennes ont autorisé l’usage de drones armés dans le cadre d’opérations menées par une task force conjointe de la présidence et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). A travers lequel, il entend affaiblir les gangs qui contrôlent une large partie de la capitale et de ses environs.


Selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), ces frappes ont déjà causé la mort d’au moins 300 membres de gangs et blessé plus de 400 autres. Si cette stratégie a contribué à ralentir l’expansion des groupes criminels, elle provoque aussi des pertes civiles, comme l’a illustré le drame du week-end dernier.


L’organisation appelle les autorités haïtiennes et leurs partenaires internationaux à « prendre des mesures urgentes pour protéger les enfants » et à garantir le respect de leurs droits fondamentaux. Elle rappelle que le droit international impose la préservation des civils, et en particulier des enfants, même en situation de conflit ou d’opérations armées.


« Tous les enfants d’Haïti ont droit à la sécurité, à la dignité et à la protection », insiste l’agence onusienne.


Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)

 
 
 

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