Retour des déplacés : Le gouvernement invite à la vigilance face à l'appel des gangs !

Par Alix LAROCHE

Les gangs armés qui tuent dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, en complicité bien sûr, avec des responsables moribonds et insouciants au niveau de l’État, ont invité, il y a quelques jours, les personnes déplacées qui vivent difficilement dans des camps de fortune, à regagner leur demeure, malgré les ruines. Néanmoins, le gouvernement en place qui en appelle d’ailleurs les victimes à la vigilance, entend rendre ces espaces vivables, en y installant des infrastructures nécessaires, pour que les gens puissent y vivre avec un peu de dignité, a appris HPN.

« À quelque chose, malheur est bon. Ne voulant pas consolider les erreurs du passé, l’État haïtien s’engage déjà dans de profondes réflexions, pour étudier la possibilité de doter les quartiers vidés de leurs occupants sous la violence des groupes armés illégaux, d’infrastructures nécessaires pour faciliter la vie au retour des déplacés dans ces espaces ». Ce sont en tout cas, les propos du porte-parole du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

Jacques Ambroise qui intervenait, ce jeudi 4 septembre courant, sur les ondes de radio Métropole, indique que les autorités travaillent afin d’organiser un retour ordonné des déplacés dans leurs foyers.

Déjà privés de tout ce qui est nécessaire pour vivre dans leur maison complètement pillée et incendiée par les bandits, le porte-parole du CPT évoque l’impérieuse nécessité de permettre à ce que ces gens puissent avoir à leur disposition, les infrastructures relatives notamment à l’eau potable, l’électricité, les soins de santé, l’éducation et de bien d’autres.

Entre temps, entre l’invitation des bandits appelant les gens à retourner chez eux et l’idée de l’État de profiter de l’occasion pour réparer des erreurs du passé, les personnes forcées de fuir leurs foyers à cause de la violence aveugle des gangs, restent et demeurent dans l’incertitude. Elles sont indécises, ne sachant quoi faire vraiment ni à quel saint se vouer, pendant qu’elles triment quotidiennement dans le désespoir, la misère et le mal être, observe HPN.

Alix Laroche/HPN