Plus d’une centaine de migrants haïtiens interceptés dans la mer des Caraïbes

Les haïtiens continuent de fuir l’enfer que représente leur pays, Haïti : Violence des gangs, instabilité politique, crise sécuritaire et alimentaire ainsi que la fermeture des frontières et de l’espace aérien à partir de Port-au-Prince, un cocktail amer que la majorité des haïtiens refusent d’avaler. Leur unique porte de sortie, fuir par tous les moyens.

Cette semaine, deux bateaux remplis de migrants haïtiens, qui tentaient de fuir par la mer ont été arrêtés dans les Caraïbes. Un premier groupe de plus de 100 candidats à l’exil a été interceptés le dimanche 21 septembre dernier aux îles Turks & Caïcos.

Selon les autorités jamaïcaines, une quarantaine de migrants haïtiens qui voyageaient à bord d'un canot de 5,5 mètres se sont échoués sur une plage du quartier de Kensington, dans la paroisse de Portland, hier lundi à la mi-journée.

21 d'entre eux ont été capturés par les autorités, rapporte le journal Miami Herald, précisant que les recherches se poursuivaient pour retrouver les autres clandestins.

Le journal précise que le débarquement en Jamaïque, située à 160 kilomètres à l'ouest de la côte sud-ouest d'Haïti, est le dernier d'une série de tentatives croissantes d'Haïtiens de chercher refuge dans ce pays anglophone.

Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, près de la moitié des 12 millions d'habitants d'Haïti sont confrontés à une faim aiguë, tandis que plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées de leurs foyers par des gangs armés.

La police locale affirme qu’à date, pas moins de 18 interceptions ont été effectuées dans le territoire britannique d'outre-mer, entraînant la détention de 1 510 migrants sans papiers. Elle rappelle que « ceux qui tentent ces traversées sont confrontés à des conditions de mer périlleuses », et réaffirme leur détermination à ne pas laisser impuni « le non-respect de nos lois. »

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) affirme que plus de 189 750 Haïtiens ont été rapatriés en Haïti cette année.

DO/HPN