La troisième édition du Rassemblement des "Madan Sara" d'Haïti, s'est déroulée, ce lundi 3 avril 2023, dans un hôtel à Pétion-Ville, en présence du Premier ministre Ariel Henry qui voulait marquer de sa présence, la "Journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes".
Le pays célèbre cette année, dans le mutisme, la troisième édition du Rassemblement des "Madan Sara" à l'occasion de la "Journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes", dans un contexte particulier, marqué par la violence exacerbante des gangs, du kidnapping et d'un marasme économique, ponctué d'une vie chère des plus accablantes. Et, l'impact de tout ça sur le quotidien des femmes, gestionnaires de foyers mais également des filles haïtiennes, est plus que négatif, constate Haiti Press Network.
Le chef du gouvernement a tenu à cette occasion à saluer fortement le courage des "Madan Sara", ces femmes entrepreneures qui, a-t-il dit, constituent le poto-mitan (fer de lance) des familles et de l'économie nationale.
"Nous devons à ces femmes une fière chandelle, surtout pour leur persévérance dans cette conjoncture si difficile", a soutenu le Premier ministre Henry.
Le 3 avril de chaque année, une date que les femmes continuent de garder dans la mémoire collective haïtienne, pour que les femmes continuent de dénoncer toutes les formes de violences qu'elles subissent dans la société.
En effet, sous l'impulsion des mouvements de femmes haïtiennes, Haïti a réalisé de nombreuses avancées dans la lutte pour l'égalité des sexes, l'émancipation et l'autonomisation des femmes et des filles. Néanmoins, jugent plusieurs organismes féminins, il reste encore beaucoup à faire et cette forme d'insécurité vertigineuse que vit le pays ces dernières années continue à impacter davantage négativement sur certains acquis des femmes qui se battent sans cesse pour le respect de la condition féminine au sein de la société.
Alix Laroche/HPN
