Insécurité : près de 9 000 déplacés après l’attaque armée de La Chapelle

L'attaque des groupes armés contre la commune de La Chapelle, dans le département de l’Artibonite, a provoqué le déplacement forcé de près de 9 000 personnes, selon un rapport conjoint de l’OIM et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

L’assaut, survenu dans l’après-midi du dimanche 22 juin, a plongé la ville dans le chaos. Des hommes lourdement armés ont incendié le commissariat de police, le Bureau du district scolaire (BDS) et plusieurs habitations. Des commerces ont été pillés et des barricades ont été érigées pour empêcher l’intervention des forces de l’ordre.

Selon le rapport de situation numéro 65 de l’OIM, 8 890 personnes (soit 2 257 ménages) ont fui la ville. La grande majorité (91 %) s’est réfugiée dans d'autres communes de l'Artibonite, tandis que le reste a gagné le département de l’Ouest. 95 % des déplacés sont accueillis par des familles hôtes, et 5 % dans six sites spontanés, dont cinq ont été créés à la suite directe de l’attaque.

Située entre Verrettes, Saut-d’Eau, Mirebalais et Saint-Marc, La Chapelle occupe une position stratégique dans le département. Cette attaque marque une nouvelle escalade de la violence armée dans la région, déjà fortement fragilisée par des mois d’instabilité

Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)