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Haïti-UN: Le Conseil de sécurité adopte une nouvelle résolution pour lutter contre les gangs

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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté ce lundi la résolution 2793 autorisant la transformation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en une nouvelle force internationale de répression des gangs, dotée d’un mandat robuste sous chapitre VII de la Charte de l’ONU. Le texte prévoit également la création d’un bureau logistique des Nations Unies pour soutenir cette mission en Haïti, où la situation sécuritaire reste dramatique.


Les États-Unis, qui ont co-parrainé la résolution avec le Panama, ont exprimé leur satisfaction à l’issue du vote. Le représentant américain a souligné que ce texte constitue « un premier pas fondamental » pour restaurer la sécurité en Haïti, rappelant que l’ONU conserve la capacité de répondre aux urgences internationales. Washington a insisté sur la nécessité de contributions financières volontaires pour couvrir les frais de cette mission et a promis un appui logistique et stratégique.


Le Panama, de son côté, a mis l’accent sur l’urgence de la situation. « Les Haïtiens ne pouvaient plus attendre », a déclaré son représentant, soulignant que l’adoption de cette résolution permettra de donner un nouvel élan aux forces de sécurité pour contrer les gangs qui déstabilisent le pays.


Si la résolution a pu être adoptée, la Chine et la Russie ont exprimé de vives réserves. Pékin a dénoncé une initiative « précipitée », regrettant que le projet n’ait pas fait l’objet de consultations suffisantes. Le représentant chinois a rappelé que l’embargo sur les armes à destination d’Haïti reste inefficace en raison des flux en provenance des États-Unis, et a mis en garde contre le risque que l’opération soit contre-productive.

La Russie, elle aussi, s’est abstenue. Son représentant a jugé le texte « mal conçu et dangereux », estimant que la communauté internationale répète les erreurs du passé. Moscou a pointé du doigt le manque de financement durable et les promesses non tenues lors de la MMAS, ainsi que l’absence de stratégie claire sur le long terme.

Plusieurs membres du Conseil, dont l’Algérie, la Sierra Leone, la Somalie et la Guyane, ont soutenu la résolution tout en insistant sur la nécessité de respecter les droits humains et de protéger les enfants, principales victimes de l’insécurité en Haïti.

La France, pour sa part, a salué une « étape importante » qui doit permettre à la fois de combattre les gangs et de soutenir le processus politique en Haïti. Paris, déjà engagé à hauteur de 12 millions de dollars, a rappelé que la stabilisation sécuritaire est une condition préalable au retour à la démocratie et à l’État de droit.


Le Danemark a mis en garde : il est impératif que la nouvelle mission respecte le droit international et les règles strictes des Nations Unies en matière de droits humains.

L’adoption de la résolution 2793 témoigne d’une volonté internationale d’agir face à la crise haïtienne, mais elle révèle aussi des divisions persistantes au sein du Conseil de sécurité. Tandis que Washington et ses alliés mettent en avant l’urgence de rétablir la sécurité, Pékin et Moscou craignent une répétition des erreurs des précédentes interventions onusiennes en Haïti.À rappeler qu'Haïti était representée aux discussions par l'Ambassadeur accrédité aux Nations Unies, agronome Ericq Pierre


Yves Paul LÉANDRE

 
 
 

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