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Haïti : L’ONU presse les dirigeants à accélérer la transition politique avant février 2026


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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adressé un avertissement clair au gouvernement de la transition le temps presse pour rétablir la sécurité et organiser des élections générales avant la date butoir du 7 février 2026, marquant la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT).


Lors d’une réunion tenue hier mercredi 22 octobre 2025, à New York, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Carlos Ruiz Massieu, a exprimé ses inquiétudes face au retard du processus électoral.


« Le temps de la transition est compté. Je crains qu’une voie stable vers le rétablissement de la gouvernance démocratique ne se dessine pas encore », a-t-il déclaré devant les membres du Conseil de sécurité.



Selon les dernières données du Conseil électoral provisoire (CEP), 1 309 centres de vote ont été identifiés dans neuf départements sur dix, pour environ 6,2 millions d’électeurs. Le coût du premier tour des élections est estimé à 137 millions de dollars, dont 65 millions sont déjà inscrits dans le budget national 2025–2026.


Cependant, la situation sécuritaire demeure le principal obstacle. Entre juin et août, 2 123 personnes ont été victimes de violences liées aux gangs, selon un rapport des Nations Unies. Les départements de l’Artibonite et du Centre restent les plus touchés.


Les diplomates du Conseil ont multiplié les appels à la responsabilité. L’ambassadeur américain auprès de l’ONU, Mike Waltz, a rappelé que la stabilité du pays dépend avant tout des décisions de ses dirigeants.


« La classe politique et le secteur privé haïtiens doivent apporter leur contribution pour soutenir un gouvernement démocratiquement élu », a-t-il souligné.



Le représentant du Royaume-Uni a, de son côté, insisté sur la nécessité de renforcer les sanctions contre les soutiens économiques et politiques des gangs armés. Plusieurs pays membres, dont le Danemark et le Panama, ont également exhorté les autorités à éviter tout vide institutionnel après février 2026.


Toutefois, des divergences persistent au sein de la classe politique quant à la structure même de cette transition.


Certaines propositions visent à réduire le nombre de membres du Conseil, d’autres suggèrent de désigner un juge de la plus haute cour comme président de transition, ou encore de prolonger d’un an le mandat du CPT, afin de permettre un scrutin d’ici octobre 2026.


Le coordonnateur du CPT, Laurent Saint-Cyr, a assuré que la question électorale reste une priorité nationale. Selon lui, les institutions concernées travaillent à la finalisation du calendrier électoral, en concertation avec le CEP et les partenaires internationaux.


« Ces élections doivent se tenir dans un climat de sécurité et de confiance », a-t-il affirmé, soulignant que des discussions sont en cours pour mobiliser un financement complémentaire auprès des bailleurs de fonds.



À moins de quatre mois de la fin de la transition, Haïti joue sa crédibilité démocratique. Entre promesses de réforme, pressions diplomatiques et urgence sécuritaire, le pays se retrouve à un tournant crucial : celui de choisir entre un nouveau départ institutionnel ou une prolongation d’une crise sans fin.


MA/HPN

 
 
 

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