Haïti : l’ONU appelée à voter une mission élargie pour combattre les gangs
- etrof16
- 30 sept.
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Alors que la capitale haïtienne est enclavée par les violences, le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer ce mardi 30 septembre 2025, sur la transformation de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en une force plus robuste, dotée d’un mandat offensif contre les groupes armés.
Réunie à New York, l’instance onusienne examine une résolution visant à remplacer la MMSS, déployée depuis 2023 sous commandement kenyan, par une nouvelle mission élargie. La MMSS n’a mobilisé qu’un millier d’agents sur les 2 500 prévus, et son action est jugée limitée en raison du manque de financement et d’équipements.
Le projet de résolution, soutenu par les États-Unis et le Panama, prévoit la création d’une mission d’un an pouvant compter jusqu’à 5 500 membres, policiers et militaires confondus. Contrairement au mandat initial, cette force aurait l’autorisation d’engager des opérations offensives contre les gangs, qui contrôlent aujourd’hui une large partie de Port-au-Prince. Un bureau de soutien des Nations unies serait également mis en place pour garantir la logistique et le financement.
Selon l’AFP, si le texte bénéficie d’un large appui, son adoption n’est pas acquise. La Chine et la Russie, qui s’étaient abstenues lors du vote sur la MMSS, pourraient de nouveau freiner le processus. Pékin conditionne son soutien à des avancées politiques internes en Haïti, tandis que Moscou reste réservé.
Le Kenya, déjà en première ligne, se dit prêt à poursuivre son engagement. « Avec des moyens adaptés, la sécurité d’Haïti peut être rétablie. Le Kenya ne quittera pas Haïti dans la précipitation », a déclaré le président kényan William Ruto.
L’enjeu est de savoir si le vote de ce mardi permettra la mise en place d’une force internationale capable de freiner une spirale de violences qui a déjà provoqué plus d’un million de déplacés internes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Au-delà des résolutions et des chiffres, c’est l’espoir d’un retour progressif à la sécurité qui est en jeu pour des milliers de familles piégées par la violence.
MA/HPN



















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