Haïti-Insécurité : Le quartier de Martissant-Fontamara demeure-t-il le plus grand défi des forces de l’ordre ?
- allalematin
- 6 nov.
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Par Alix LAROCHE
Que de personnes posant cette question qui reste jusqu’à présent sans réponse. De tous les repères de bandits armés qui encerclent la capitale haïtienne (Ouest), le quartier de Martissant-Fontamara reste et demeure apparemment le plus grand défi des autorités haïtiennes. Depuis 2021 notamment, les forces de l’ordre n’arrivent toujours pas à ralentir, voire éradiquer les activités criminelles des groupes armés illégaux qui contrôlent cette zone devenue tristement méconnaissable, constate Haiti Press Network.
La banlieue sud de Port-au-Prince autrefois surpeuplée, mais un peu vidée aujourd’hui de ses habitants, à cause de la violence des groupes armés rivaux qui s’affrontaient pour le contrôle de territoire, est totalement livrée aux mains des hommes et des femmes lourdement armés. En effet, depuis de nombreuses années, ces gangs armés dictent en toute quiétude d’esprit leurs lois dans ce quartier modeste.
Ce quartier meurtri où la vie semble se conjuguer au passé pour les quelques riverains qui y vivent encore malgré eux sous l’emprise totale de civils armés. Et ce, sous les yeux nonchalants et insouciants des autorités qui se sont pourtant succédé, constate HPN.
En dépit de petits efforts des forces de l’ordre, particulièrement de la Police nationale d’Haïti (PNH) qui mène, a-t-on informé, des opérations dans certains lieux contrôlés par des bandits pour essayer de limiter leurs actions sur des membres paisibles de la population, Martissant-Fontamara où des postes de collecte d’argent sont installés depuis des lustres, reste intact et n’a jamais pu bénéficier depuis bien des temps une intervention musclée des forces de l’ordre.
Comme si les mouvements pour tenter de rétablir l’ordre aboutissant même parfois à des pertes en vie humaine notamment dans le camp des gangs, n’ébranlent nullement et ne signifient rien pour ces groupes armés qui occupent des espaces stratégiques situés entre Martissant et Fontamara.
Jouissant de l’impunité sans borne, les occupants des postes de collecte d’argent de ce quartier devenu « no man’s land », ont décidé depuis quelques jours, d’augmenter de 50 %, la somme déjà exagérée que les chauffeurs effectuant le trajet de transport en commun sur une voie abandonnée et totalement délabrée doivent payer pour faciliter leur passage et acheter leur vie et celle des passagers.
Une décision dans laquelle ces gens qui mettent quotidiennement leur vie en péril, ne marchaient pas et protestant par un arrêt de trafic sur cette voie piégée par des hommes détenant des armes de toutes sortes.
Malheureusement, nous ont informé des riverains, poussés par le besoin de vaquer à leurs occupations, des gens qui tentaient de prendre la route à pied pour se rendre au centre-ville et/ou dans d’autres zones avoisinantes de la commune de Port-au-Prince, ont été fouillés et dépouillés de leurs affaires par ces malfrats armés qui opèrent sans ambages dans le quartier Martissant-Fontamara, dépourvu complètement de la présence de l’État depuis des temps.
Alix Laroche/HPN



















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