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Haïti-HUEH-Canicule : Le service ORL tape les oreilles de l’administration de cet hôpital!

Dernière mise à jour : 12 juil. 2023


La grève de plusieurs mois des médecins résidents de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), communément appelé l’Hôpital général de Port-au-Prince, semble finalement avoir été levée. Les activités ont repris. Des patients qui souffrent habituellement à cause de la lenteur des services, sont remarqués en grande quantité. De toute évidence et, d’après un agent sanitaire qui n’a pas voulu révéler son identité à HPN, une entente a été trouvée entre les responsables et les médecins résidents qui réclamaient depuis le 22 décembre 2022, une amélioration de leurs conditions de travail, incluant un ajustement salarial par rapport au coût de la vie. Mais, beaucoup restent encore à faire, a remarqué Haiti Press Network.


Néanmoins, si les activités de soins de santé ont repris timidement à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, certains services notamment celui d’Otorhinolaryngologie ou ORL, cette spécialité médicochirurgicale qui s’assure des affections du nez, de la gorge et des oreilles, nécessite une intervention urgente des autorités administratives de ce grand centre hospitalier de la République, a constaté un reporter de l’Agence en quête de soin aux oreilles dans cet hôpital.


Alors que tous les appareils de la climatisation sont défectueux depuis quelque temps au service de l’ORL qui ne dispose même pas d'un ventilateur. Pourtant, la période caniculaire où il fait excessivement chaud ces derniers temps, est à son comble.


« Des espaces de travail comme les cliniques médicales, nécessitent de l’air frais de la climatisation pour faciliter les interventions des médecins et les permettre de mieux observer les patients. C’est un minimum », se sont plaints de jeunes médecins dévoués malgré tout de fournir leur service à des dizaines de patients et parents de patient qui font la queue à la recherche de soins.


Faute de ces climatiseurs en panne qui s’ajoute à un manque criant de matériels disponibles comme par exemple un seul aspirateur pour trois cliniques, les médecins qui occupent ces espaces disséqués dans un container mal aménagé, installé temporairement dans un espace depuis déjà des lustres, travaillent dans des conditions récusables et inappropriées.


Ces professionnels de la santé constitués, observons-nous, uniquement de jeunes, sont confrontés quotidiennement à une chaleur suffocante qui tend plutôt à les déprimer ainsi que les patients dans ces espaces exigus qui font peur aux claustrophobes.


Pour y remédier, les médecins sont obligés de faire les consultations à vue, en laissant les portes des cliniques largement ouvertes pour faciliter une quelconque infiltration de l’air, mais qui s’invite plutôt dans l’espace très chaud et agressif. Car, le container étant placé dans un milieu privé d’arbres, susceptibles de favoriser un minimum de fraîcheur en ce lieu, où de gros rats, observons-nous, s’y faufilent sans crainte aucune sous les pieds des patients impatients.




Interrogé par rapport à ce problème de climatisation des boxes de consultations qui rend le service encore plus lent que d’habitude et qui tape souvent les patients sur les nerfs, un médecin nous a expliqués que le rapport y relatif a été fait à l’Administration depuis quelque temps, mais aucune diligence n’est faite jusqu’à présent pour résoudre le problème.


Selon ce médecin de l’ORL, des techniciens qui étaient venus diagnostiquer les appareils ont fait plutôt état de remplacement des appareils de la climatisation qui ne sont plus à même de subir des réparations.


Néanmoins, constatons-nous, en dépit de cette requête faite par les techniciens, nous a confiés le spécialiste en ORL, médecins et patients continuent de se côtoyer dans les conditions difficiles dans cet espace situé, soulignons-le, sur la droite à quelques pas de la barrière principale de l’entrée de l’Hôpital général qu’occupe depuis des temps, les locaux réaménagés de l’ancien Hôpital militaire.


Par ailleurs, l’Administrateur de l’hôpital que nous avons tenté de contacter sans succès, semble n’avoir toujours pas fait cas de ce problème qui paraît pourtant simple, mais compliqué, semblerait-il, lorsqu’il s’agit de solution à apporter par l’État haïtien à un quelconque problème.


« Je ne pense pas qu’on ait besoin de faire appel au ministère de la Santé publique et de la Population pour résoudre ce petit problème administratif. Les responsables de l’hôpital doivent faire le nécessaire à cette fin. Par contre, nous ne cesserons d’appeler le MSPP à apporter une amélioration dans les conditions de travail », s’est exprimée une jeune médecin, irritée sous un soleil de plomb qui semblait agresser sa peau jusqu’à la mélanine.


Alix Laroche

HPN


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