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Haïti-Bilan 2025 : Vue rétrospective des problèmes sociaux, environnementaux et éducatifs

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La rédaction de Haïti Press Network publie, comme à l’accoutumée, une série d’articles rétrospectifs permettant aux lecteurs de revivre les temps forts de l’actualité. Ce vendredi, nous ouvrons cette série avec des articles consacrés aux faits sociaux qui ont marqué l’actualité en Haïti.



Rétrospection 2025

Par Alix LAROCHE


Aucun grand changement positif n’a été enregistré dans ces domaines caractérisés d’ailleurs par un climat d’insécurité et de violence avilissant qui perdure encore en 2025. Les problèmes sociaux, environnementaux et éducatifs du pays restent inchangés. Au contraire, ils tendent à s’aggraver, constate Haiti Press Network durant l’année 2025 qui n’est malheureusement pas différente, en ce qui concerne notamment les problèmes liés à l’environnement, à la vie sociale et à l’éducation.

 

Côté socio-économique

En effet, l’année 2025 a été marquée une fois de plus, par des problèmes qui ne cessent d’affaiblir particulièrement les familles haïtiennes les plus vulnérables. Le coût de la vie continue d’augmenter à une vitesse exponentielle et vertigineuse. Le quotidien de la majorité des Haïtiens ressemble étrangement à un enfer où la situation économique morose fait rage. En cette période de fin d’année, marquée par la nativité et le nouvel an, le taux d’inflation a atteint la barre de 31%, selon l’économiste Etzer Émile. Cette situation socio-économique gravissime met pratiquement les pères et les mères de famille en grande difficulté, en termes de pouvoir d’achat durant toute l’année.

 

La dévaluation de gourde par rapport au dollar américain n’a pas été revue à la baisse. Il faut avoir environ 28 gourdes pour un dollar américain. Cette monnaie déjà très rare sur le marché local et qui n’arrête pas de prendre de l’ascendance dans l’économie nationale.

 

Côté environnemental

S’ajoute aux problèmes socio-économiques qui demeurent inchangés en 2025, celui de l’environnement. Avec la multiplication des endroits inaccessibles contrôlés par des gangs, la configuration de la région métropolitaine de Port-au-Prince particulièrement a plutôt changé dans le sens négatif, par rapport à la façon dont les problèmes environnementaux ont été constatés, il y a déjà des décennies.

 

Le problème de l’insalubrité, renforcé de montagnes d’immondices, de boue et de flaques d’eaux puantes, se présentent dans tous les coins de rue d’une capitale complètement délabrée et défigurée, sous l’effet de la violence des gangs et l’inaction de l’État. En 2025 encore, les monticules de détritus en décomposition s’articulent partout dans cette capitale délaissée parée, en guise de décor de fin d’année, de fatras dégageant sans répit, d’odeurs fétides qui puent.

 

Côté éducation

Sur le plan de l’éducation, outre les problèmes structurels du système, pédagogiques, administratifs et d’autres chantiers éducatifs qui marquent des pas sur place, le deuxième trimestre de l’année académique qui avait démarré en janvier 2025, n’a pas été au beau fixe.

 

Comme d’habitude, des syndicats d’enseignants dans le souci de régler leurs commotions politiques, sociales et économiques avec les autorités du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), avaient lancé un mouvement de grève qui a perturbé le processus enseignement/apprentissage dans de nombreuses écoles publiques.

 

Ce qui a causé des retards, obligeant le MENFP à entreprendre une fois de plus, l’exercice de compensation des apprentissages notamment pour les classes d’examens en faveur des centaines de milliers d’apprenants. Toutefois, il faut le dire, les examens d’État 2025, s’étaient déroulés sans anicroches majeures. Par ailleurs, le pays n’a pas encore enregistré de grandes perturbations au cours du premier trimestre de l’année académique 2025-2026 qui prend avec les fêtes de Noël et de fin d’année.


On soulignera la fermeture d'une trentaine d'hôpitaux dans le Pays parmi lesquels l'hôpital de l'Université d'Etat et le grand hôpital Universitaire de Mirebalais depuis le mois de Mars pris en otage par les gangs dans le Département du Centre.


Le Gouvernement pour faciliter le retour des déplacés internes dans les quartiers a lancé le programme " Retour au Quartier". En effet, le samedi 20 décembre, contre toute attente, les Conseillers-Présidents Leslie Voltaire et Edgard Leblanc-Fils tous deux accompagnés du Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé, se sont rendus à Solino, un quartier ravagé par la violence des gangs à Port-au-Prince. Le Gouvernement promet de reconstruire ce quartier populaire dans ce contexte sécuritaire incertain où les gangs continuent de contrôler des espaces dans les départements de l’Ouest, particulièrement dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, de l’Artibonite et le Plateau central.

 

Alix Laroche

HPN/Rétrospection

Photo : Archives Google

 
 
 
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