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Haiti : Le Collectif 30 janvier crée le mouvement de défense de la souveraineté nationale





A l’initiative des entités politiques ayant formé le Collectif du 30 janvier, une nouvelle structure de la société civile a vu le jour. Il s’agit du Mouvement de défense de la souveraineté nationale (MDSN). Sa mission consiste à encourager la négociation, en format bi ou multilatéral, d’un accord adulte avec les Etats membres des Nations Unies.


La mise en place du MDSN a été actée lors des assises réalisées à Pétion-Ville pour les entités politiques qui composent le Collectif du 30 janvier. Cette structure est ouverte à tous les citoyens qui adhèrent à ses principes et son mode de fonctionnement, lit-on dans la « Déclaration de Pétion-Ville ».


Ce document évoque aussi la mise en place d’un Fonds Citoyen Inter-Haïtien (FCI) qui aura à cofinancer, sur une base durable, les projets visant la mise en valeur le système national des aires protégées (SNAP), le système national de fortification (SNAF) et le système national de service civique (SNASC).


Il s’agit, souligne la « Déclaration de Pétion-Ville », des trois piliers sur lesquels repose l’existence de la société haïtienne dans le FCI est le symbole financier.


En ce qui concerne la sécurité nationale, le document souligne la mise en branle d’un mouvement national pour la paix et la réconciliation durables (MONAPARD) avec le soutien des haïtiens vivant à l’étranger de manière à renforcer la cohésion nationale et la motivation pour le développement humain durable.


Il y aura également un groupe de réflexion dont la mission sera de penser le développement national dans le cadre d’un nouvel ordre de sécurité nationale. Ce groupe de réflexion travaillera en étroite collaboration avec une unité de recherche et de développement.


Pour ce qui est de la gouvernance politique, le Collectif 30 dit s’engager à faciliter le succès de la transition en faisant la promotion d’un pouvoir exécutif qui se soucie des vrais problèmes du pays et des intérêts supérieurs de la nation.


Il aura aussi à entreprendre des démarches auprès des signataires et des non-signataires de l’accord du 3 avril 2024, dans une perspective de réconciliation de la grande famille haïtienne. Cela se fera notamment par la mise en place des organes prévus par cet accord.


Concernant les prochaines élections, le Collectif souligne clairement qu’aucun membre de l’administration chargée du pouvoir exécutif ne pourra être candidat aux postes électifs.


Les 9 membres du Conseil Electoral Provisoire doivent être validés par l’OCAG (Organe de Contrôle de l’Action Gouvernemental) et en cas de rejet, l’institution qui l’avait désigné procédera à son remplacement, préconise le Collectif 30 janvier.


Cette structure se dit prête à appuyer la désignation d’un candidat unique à la présidence et les parlementaires élus sous sa bannière feront partie des mêmes blocs au niveau du parlement.


En ce qui concerne le développement économique, le Collectif parle de la création de l’Autorité Nationale de Développement Insulaire dont la mission consiste à promouvoir le développement des îles adjacentes, en tant que nouvelle stratégie de développement local.


Ce sont les délégués des entités politiques ayant participé aux assises des 8 et 9 novembre qui constituent la Commission Stratégique des Victimes de la Transitions et dont la mission est de défendre les revendications populaires, qui assureront la mise en œuvre de la « Déclaration de Pétion-Ville ».


Des représentants des entités-membres du Collectif formeront une commission qui aura à assurer le suivi des résolutions en qualité de secrétariat permanent du Collectif.


Le Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), la Ligue Alternative pour le Progrès et l’Emancipation Haïtienne (LAPEH), Konsyans Patriotik, le Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien (MOPOD), le Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) et Unir/Haïti sont les entités composant le collectif 30 janvier ayant organisé et participé à ces assises.


Leurs délégués ont évoqué les souffrances de la population victimes des gangs armés alors que les autorités se montrent incapables de garantir leur libre circulation. Ils ont souligné le fait que la société soit au bord de l’effondrement et que les groupes armés qui dictent leurs lois et les pouvoirs publics se partagent le contrôle du territoire national.


DO/HPN

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