Les acteurs politiques ont vivement condamné l’assassinat du leader du parti RDNP (Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes), l’homme d’affaires Eric Jean-Baptiste. Du premier ministre Ariel Henry à l’ancien maire de Carrefour Yvon Jérôme en passant par Mirlande H. Manigat présidente d’honneur du RNDP, Youri Latortue (AAA) et le professeur Victor Benoit du RSD), ils ont tous dénoncé un crime horrible tout en saluant le départ d’un homme de bon commerce.
C’est sur le réseau social Twitter que le premier ministre, le docteur Ariel Henry, avait réagi à l’annonce de la nouvelle de l’assassinat du secrétaire général du RDNP, Eric Jean-Baptiste, et de son garde du corps Peterson Virnius, vendredi dernier à Laboule 12.
« L’horrible assassinat du leader politique, Eric Jean Baptiste et son garde du corps, a, une nouvelle fois, plongé la nation haïtienne dans l'émoi », écrit Ariel Henry ajoutant qu’il condamne énergiquement ce crime odieux contre ce patriote, cet homme politique modéré et engagé pour le changement.
Il a aussi présenté, au nom du gouvernement et du peuple haïtien, ses sincères condoléances aux familles des victimes, au RDNP et à la classe politique, aujourd’hui révoltés par ce crime crapuleux.
La présidente d’honneur du RDNP, Mirlande H. Manigat, a quant à elle, exprimé sa colère suite à l’assassinat d’Eric Jean-Baptiste dont elle a salué le sens de responsabilité et d’engagement au sein du parti.
La mort tragique d’Eric Jean-Baptiste est un exemple traduisant la situation du pays, dit Mirlande H. Manigat qui croit que le temps du deuil doit être court.
La plateforme politique RENMEN AYITI, a aussi présenté ses condoléances à la famille d’Eric Jean-Baptiste et au Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP).
« Haïti est à un carrefour ultime où les citoyens ne doivent plus rester dans leur zone de confort pour assister à l’assassinat de leurs frères, sœurs, enfants, parents et amis », écrit le parti de l’ancien premier ministre Jean-Henry Céant, ajoutant que l’heure de prendre les responsabilités et les décisions majeures a sonné et cela pour chacun. Suffisamment de sang a coulé, trop de larmes et d’actes inhumains, lit-on dans une note signée par le docteur Eliodor Clervil.
L’ancien président du Sénat et leader du parti AAA (Ayiti An Aksyon), Youri Latortue, affirme avoir l’esprit dévasté, rappelant que, quelques heures avant l’assassinat du leader du RDNP, ils avaient travaillé sur le projet de compromis historique pour sortir le pays de la crise.
Pour le professeur Victor Benoit, du Rassemblement des Socio-démocrates (RSD), Eric Jean-Baptiste est parti dans des circonstances que nul ne devrait accepter. Il juge préoccupante la situation prévalant actuellement dans le pays.
Le coordonnateur du MOPOD, le Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien, l’agronome Jean André Victor, est du même avis. Le pays, dit-il, ne devrait pas continuer à perdre ses fils dans de telles circonstances.
Evoquant le sens du patriotisme d’Eric Jean-Baptiste, l’agronome Victor a plaidé en faveur du départ du gouvernement dirigé par Ariel Henry, incapable, dit-il, de combattre l’insécurité dans le pays.
Le docteur Emmanuel Ménard du parti « Force Louverturienne Réformiste » estime que les forces du mal et les ennemis du compromis ont encore frappé avec l’assassinat d’Eric Jean-Baptiste.
Le docteur Schiller Louidor affirme avoir été choqué par la nouvelle de l’assassinat d’Eric Jean-Baptiste et de son garde du corps.
Il dénonce les multiples cas d’assassinats enregistrés ces derniers temps dans le pays et appelle à la poursuite de la mobilisation pour débarrasser Haïti du gouvernement d’Ariel Henry.
Le journaliste Yves Mary Chanel, qui fut son responsable de communication politique lors de la campagne présidentielle de 2016, s’est dit, lui aussi, choqué par l’assassinat d’Eric Jean-Baptiste.
C’était un patriote, un homme de conviction qui aimait beaucoup son pays, a souligné Yves Mary Chanel.
L’ancien maire de carrefour Yvon Jérôme a exprimé sa peine et son indignation suite à l’assassinat d’Eric Jean-Baptiste qui, rappelle-t-il, était très attaché à cette commune où il a d’ailleurs grandi et dans laquelle il avait beaucoup d’investissements.
Haïti, dit-il, a perdu un vrai nationaliste, un citoyen engagé et un combattant pour le changement, a déploré Yvon Jérôme.
DO/HPN
