Comme dans plusieurs zones rouges de la région métropolitaine de Port-au-Prince, où les bandes armées criminelles illégales défiant les autorités établies font la loi, les attaques armées ne cessent de se répéter dans la commune de Pétion-Ville depuis déjà quelque temps. Après des scènes de massacre commis un peu partout par les gangs armés, les habitants de Thomassin ont connu hier mardi jusqu'à 5 heures du matin ce mercredi, des instants de détresse sans précédent, a appris Haïti Press Network.
La population du quartier de Thomassin (Pétion-Ville), ne sachant à quel saint se vouer face à la fureur des bandits armés qui sèment la terreur dans cette commune, ont vu toutes les couleurs de la peur, de l'angoisse, de l'anxiété et de la détresse, le mardi 21 mars et le mercredi 22 mars au soir, en raison des détonations de rafales d'armes automatiques et des concerts de cartouches qui perpétuent un climat de tension et de terreur dans cette zone en toute impunité.
En effet, a appris l'Agence, après avoir été mâtés par les forces de l'ordre dans le cadre d'une nouvelle et une opération de trop, sans succès, en guise de représailles, des bandits ont maintenu des heures de tension à Thomassin et incendié plusieurs maisons de ce quartier, a rapporté radio Caraïbes FM.
Pour le moment, les victimes, dont certaines ont eu le temps de prendre leurs jambes à leur cou pour se mettre à l'abri des canons de fusils de guerre des malfrats, sont à bras-le-corps, attendant en vain, la réaction des autorités amorphes qui se comportent comme des observateurs.
En plus de ces actions perpétrées à Thomassin, au niveau de Tara's, les bandits ont assassiné froidement un homme très connu. Les auteurs du crime ont eu le temps de partir avec le corps sans vie de la victime. D'autre part, a-t-on appris, le chauffeur du backup du directeur général de l'Association aéroportuaire nationale (AAN), a été tué de plusieurs balles par des inconnus armés.
Par ailleurs, Tchadensky Jean-Baptiste, un étudiant au dèpartement des Lettres à l'École normale supérieure (ENS), est décédé hier mardi après avoir été atteint d'une balle perdue au centre ville de Port-au-Prince, plus précisément dans l'aire du Champ de Mars, ont relayé plusieurs médias de la capitale.
Face aux assauts répétés des bandits sur la population civile et qui demeurent sans réponses valables côté des autorités établies, qui préfèrent dire plutôt, et publiquement, ne pas entendre emprunter la route de Martissant, en dépit de tous les bras armés qui les entourent, pour ne pas croiser le chemin des bandits, on se demande perplexe dans quelle galère sommes-nous.
Face surtout aux actes d'insécurité et de violence que vit la population depuis déjà plusieurs mois, Haïti aujourd'hui est vue tristement comme un navire, rempli de passagers mais sans gouvernail ni capitaine, perdu sur une mer agitée où des requins font la queue pour dévorer à belles dents les premiers noyés du naufrage imminent.
Alix Laroche/HPN
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