Pour la deuxième journée de grève lancée par les associations syndicales du transport public pour forcer le gouvernement à revenir sur sa décision d'augmenter à plus de 100% le prix du carburant, les activités restent paralysées dans la Capitale et dans plusieurs villes de province ce mardi, a constaté HPN.
Dans la région métropolitaine, il n’y a pas de barricades enflammées comme la semaine dernière, toutefois, les rues sont vidées et les magasins gardent leurs rideaux baissés. Dans la commune de Carrefour, des organisations prévoient d’organiser une manifestation pour demander au Premier ministre de remettre sa démission. Dans cette commune de plus de 500 mille habitants, les institutions bancaires ne fonctionnent pas et les institutions publiques ont gardé leurs portes fermées. Le transport en commun est paralysé sauf quelques Taxis-moto sont visibles par moment.
Le secteur informel fonctionne timidement notamment au niveau des marchés publics. Pour les Parcs industriels de la commune de Carrefour, quelques travailleurs ont été remarqués tôt mais rien ne fonctionne pour le moment. C’est le calme plat pour cette deuxième journée de grève ce mardi. Les citoyens restent dans l’expectative attendant le dernier mot des politiques sur la situation difficile que traverse le pays actuellement.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni lundi sur le dossier d’Haïti et tout semble indiqué que le pays se dirige vers une nouvelle mission de maintien de paix onusienne. Les gangs dans la région métropolitaine n’ont pas dit leur dernier mot. Des tirs à l’arme lourde sont entendus tous les soirs á l’entrée Sud de Port-au-Prince contrôlée par trois groupes de gangs. Dans la commune de Cité Soleil où se trouve le terminal Varreux, important centre de stockage de carburant, cette zone contrôlée par les gangs du « G9 » reste toujours inaccessible.
Dans ce contexte, la réouverture des classes prévue pour le 3 Octobre est encore incertaine et le pays se prépare à connaitre d’autres jours sombres avec déjà une économie en pleine dégringolade.
HPN
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