Des riverains de Delmas 30 envisagent leur retour au bercail

Plusieurs citoyens se présentant comme des riverains de Delmas 30 ont visité ce quartier qu’ils ont quitté depuis 6 mois pour échapper à la violence des gangs.

Ils voulaient s’enquérir de l’état de leurs maisons que les bandits ont pillées, saccagées et incendiées pour certaines d’entre elles, ont constaté les citoyens.

Leur décision d’envisager leur retour à Delmas 30 intervient après les déclarations du porte-parole de la coalition de gangs dénommée « Viv ansan’m », Jimmy Chérizier, annonçant le retrait de ses hommes de plusieurs quartiers dont Solino, Nazon et Delmas 30.

Ils disent souhaiter que cette paix annoncée ne soit pas une promesse creuse, évoquant les conditions infrahumaines dans lesquelles les déplacés internes vivent dans les camps.

Certains d’entre accusent les autorités de responsabilités dans la situation actuelle prévalant dans le pays puisqu’elles n’ont pas su montrer leur capacité ni démontrer leur volonté à combattre les bandits armés qui terrorisent le pays depuis plusieurs années.

Il y en a qui fustigent le comportement de certains politiciens qui, disent-ils, avaient armé des jeunes des quartiers populaires et ce sont certains d’entre eux qui sont devenus des membres de gangs.

Le responsable du Centre de Réflexion pour la Promotion et le Respect des Droits des Haïtiens (CREPEDH), Me Jean Rony Jr Dorcéan, met en garde contre toute forme de cohabitation avec les bandits.

Attention à ne pas devenir des boucliers humains en cas d’intervention des forces de l’ordre, dit-il à l’intention des citoyens qui envisagent de retourner dans leurs quartiers occupés par des bandits armés.

DO/HPN