En conférence de presse tenue, ce mercredi 10 janvier 2024, à l’Inspection générale du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (Musseau), le ministre Nesmy Manigat a présenté sept (7) parmi les chantiers majeurs du MENFP concernant le préscolaire, le fondamental et le secondaire, qui seront mis en œuvre à partir de l’année 2024, a constaté Haiti Press Network.
Le premier chantier consiste à la construction de plus d’une vingtaine nouvelles d’écoles nationales et de lycées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Une décision gouvernementale qui vise à accélérer la séparation de quelques écoles fondamentales encore logées dans les locaux de certains lycées qui ne doivent pourtant accueillir que les élèves du secondaire. Il s’agit, suivant les précisions du ministre Manigat, de pouvoir mieux appliquer le nouveau Cadre d’orientation curriculaire (COC).
Toujours concernant ce chantier, l’État, a annoncé le ministre, va construire également cette année, le local unique du MENFP à la rue Dr Audain. Mais aussi la construction d’un nouveau local pour loger le Centre de formation pour l’école fondamentale (CFEF) et une école d’application nationale pour le préscolaire et le fondamental.
Le deuxième chantier vise un numéro d’identification scolaire unique pour chaque élève, l’accréditation des écoles et la certification des enseignants.
Le chantier numéro 3 promeut l’école préscolaire obligatoire, l’éducation basée sur le multilinguisme, la généralisation graduelle des approches par compétences, l’actualisation des programmes d’études et le nouveau système d’évaluation.
Le quatrième chantier prioritaire consiste à la production et la distribution gratuite d’un million (1 000 000) d’exemplaires du livre unique en créole pour la 3e et la 4e année fondamentale. En plus, à partir de cette année, le ministère entend faire de la lecture une cause nationale, compte tenu d’un constat affligeant relevé dans le système.
La cinquième action majeure que le MENFP va poser, vise à remplacer tous les enseignants et les cadres techniques qui abandonnent le secteur. La régularisation des agents contractuels dans le système et le passage du temps partiel au temps plein sont également envisagés.
Le sixième chantier concerne l’accélération du processus de recrutement et de formation des enseignants pour les nouveaux cours intégrés à l’école fondamentale et au secondaire, sans oublier le programme de compensation des apprentissages lié aux cours de rattrapage à travers la Radio-Télé éducative (RTE), au profit des élèves qui n’ont pas eu la possibilité de démarrer le programme scolaire dès la rentrée des classes en septembre dernier.
Le septième chantier majeur, a indiqué enfin le premier responsable de l’éducation du pays, entend mettre en branle le prolongement de l’expérimentation du baccalauréat technique, à travers les lycées techniques, tel que : le lycée technique agricole en lien à la cantine scolaire qui n’envisage que les produits nutritifs locaux dans les assiettes des élèves.
20 mille élèves des écoles en difficulté relogés
Par ailleurs, le directeur départemental d’éducation de l’Ouest (DDE-O), Étienne Louisseul France a informé que les 20 000 élèves qui se trouvaient en difficulté pour rejoindre leur salle de classe depuis la rentrée scolaire, à cause de leurs sites occupés par des personnes déplacées pour cause de violence, sont tous relogés dans d’autres espaces. Ce, en attendant les démarches en cours pour qu’ils puissent regagner leurs sites habituels. Pour rattraper le temps perdu, a-t-il indiqué en outre, un programme accéléré est envisagé au bénéfice de ces élèves.
Il faut noter qu’à cette première conférence de presse pour l’année 2024, le ministre Nesmy Manigat était accompagné du directeur général de l’Office national de partenariat en éducation (ONAPE), Dr Hervé Boursiquot ; du directeur général du Fonds national d’éducation (FNE), Jean Ronald Joseph ; du directeur départemental d’éducation de l’Ouest, Étienne Louisseul France ; de la coordonnatrice générale du Programme national de cantines scolaires (PNCS), Djina Guillet Délatour ; du coordonnateur des Directions départementales d’éducation, Jean Wilnor Pierre ; du directeur de l’enseignement secondaire, Miguel Fleurijean et du directeur de l’enseignement fondamental, Kendy Nicolas.
Alix Laroche
Photos : Anderson Elien
Comments