Sommet Brésil-Caraïbes : 290 millions de dollars pour faire face à la crise en Haïti
- troforteddy
- 14 juin
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Le sommet Brésil-Caraïbes, tenu ce vendredi à Brasilia à l’initiative du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, s’est conclu par l’annonce d’un don de 290 millions de dollars américains en faveur d’Haïti, accompagné d’un appel renouvelé à la solidarité internationale face à la grave crise multidimensionnelle que traverse le pays.
La situation haïtienne s’est imposée comme l’un des principaux points à l’ordre du jour de cette rencontre de haut niveau. Y ont pris part, entre autres, les présidents de la République dominicaine, Luis Abinader, et de Guyana, Irfaan Ali, ainsi que les premiers ministres d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, de Sainte-Lucie et de Saint-Kitts-et-Nevis. Le vice-président cubain Salvador Valdés Mesa était également présent, tout comme le président du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, Fritz Alphonse Jean. D’autres pays de la Caricom: Belize, Dominique, Grenade, Jamaïque, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Suriname, Trinité-et-Tobago étaient représentés au niveau ministériel.
L’annonce phare du sommet a été faite par Ilan Goldfajn, président brésilien de la Banque interaméricaine de développement (BID), qui a promis un don d’environ 290 millions de dollars à Haïti. Cette aide servira à financer des programmes d’alimentation scolaire, la reconstruction d’hôpitaux et d’infrastructures de base, ainsi que des initiatives privées destinées à générer de l’emploi et des revenus.
Cependant, des incertitudes demeurent quant aux modalités de gestion de ces fonds. Interrogé par la presse, Goldfajn n’a pas précisé par quels canaux l’argent serait acheminé, évoquant la possibilité d’un passage par des ONG ou par l’un des rares ministères encore fonctionnels dans un État à l'appareil institutionnel en ruines. Il a néanmoins souligné que cette aide ne pourra être utilisée pour des questions de sécurité publique , pourtant au cœur de la crise haïtienne actuelle.
Au-delà de l’aspect financier, les déclarations politiques ont été nombreuses. Le président Lula a insisté sur le rôle historique joué par les pays caribéens dans les efforts de stabilisation d’Haïti, tout en appelant à un engagement accru de la communauté internationale, notamment des Nations unies.
« Il faut désormais une présence plus forte de toute la communauté internationale », a affirmé Lula, plaidant pour que l’ONU prenne une part plus active dans le dossier haïtien.
Yves Paul LEANDRE
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