Après une vie consacrée à défendre les droits humains, à tenir tête à la dictature des Duvalier (père et fils), Sylvie Tourdot Wadestrandt Bajeux a succombé dimanche dernier à Porto-Rico, en raison de problèmes de santé, où elle vivait depuis 2018 avec sa famille. Le 24 juillet prochain marquera son 81ème anniversaire, puisqu'elle est née le 24 juillet 1942. La France est attristée par cette disparition, écrit l'actuel Ambassadeur accrédité en Haïti, Fabrice Mauries.
Cette dame au grand coeur avait reçu l'insigne de la Légion d'honneur par l'Ambassade en 2013, pour son combat d'une vie contre la dictature, pour la justice et les droits humains. Pour le diplomate français, la mémoire de Sylvie restera pour ceux qui rêvent d'un Haïti meilleur. Pour le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), Pierre Espérance.
Sylvie Tourdot Wadestrandt Bajeux a consacré toute sa vie à lutter contre l’impunité, l’injustice sociale et la corruption. Elle a aussi lutté en faveur de l’état de droit et du renforcement des institutions, selon Pierre Espérance.
Sylvie Bajeux était responsable du Centre œcuménique des droits humains (Cedh), membre de la Fédération internationale des droits humains (Fidh). C'est une perte totale pour ceux qui l'ont connu au côté de son mari, Jean Claude Bajeux décédé lui-même en 2011. Diplômée de l’université de Princeton en 1979, elle avait pris la direction du Cedh en 2011.Modeste, Mme Bajeux, était une femme digne et profondément respectueuse des valeurs humaines.Elle ne reculait pas quand il s'agissait de défendre les droits humains. Il faut une conviction inébranlable et un courage à toute épreuve pour oser le parcours d'une combattante des droits humains en Haïti. La République se souviendra d'elle comme une femme dont personne ne pouvait enterrer sa cause.
HPN présente ses sympathies à sa famille et au secteur des droits humains.
Yves Paul LEANDRE
Comments