Opérant dans une dizaine de pays, le groupe paramilitaire souhaite intervenir en Haïti en vue d’aider le gouvernement à combattre le gang, selon des médias américains après la fuite de certains documents du Pentagone. Créée en 2014 par Evgueni Prigojine et le lieutenant-colonel Dimitri Outkine, la société de sécurité privée Wagner est essentiellement formée d’anciens prisonniers et défend les intérêts russes dans le monde.
En effet, le groupe Wagner est un conglomérat d'entreprises privées basé en Russie. Il est actif dans divers secteurs, notamment la sécurité privée, le pétrole et le gaz, la construction, la logistique, les médias et la finance.
Avec une armée de 50 mille membres, le groupe Wagner opère dans une dizaine de pays à travers le monde qui sont : l’Ukraine, la Syrie, le Soudan, la Libye, la République centrafricaine, le Venezuela, Mali, Madagascar et le Mozambique. Wagner est surtout connu pour son implication dans les conflits armés en Ukraine et en Syrie, où ses mercenaires ont été déployés pour soutenir les forces gouvernementales. Néanmoins, les activités militaires de Wagner sont controversées et ont été critiquées par les organisations de défense des droits humains qui accuses ses mercenaires de graves violations des droits de l'homme, notamment des exécutions sommaires et des actes de torture.
En Syrie : Le groupe Wagner a été largement impliqué dans la guerre civile syrienne depuis 2015, soutenant les forces gouvernementales dans des opérations militaires.
En 2018, le groupe Wagner a été accusé d'avoir envoyé des mercenaires pour soutenir le président Omar al-Bachir, alors au pouvoir, lors des manifestations contre son régime et aurait également fourni une formation militaire et des services de sécurité au gouvernement soudanais.
En 2019, le groupe Wagner a été impliqué dans la guerre civile libyenne, soutenant les forces du général Khalifa Haftar dans leur offensive contre le gouvernement d'union nationale reconnu par l'ONU. Les mercenaires de Wagner ont été impliqués dans des combats aux côtés des forces de Haftar, malgré l'embargo sur les armes imposé par l'ONU.
Le groupe Wagner a été impliqué dans le conflit armé dans l'est de l'Ukraine depuis 2014, soutenant les séparatistes pro-russes dans leur lutte contre les forces gouvernementales. Le groupe a été accusé d'avoir commis des violations des droits de l'homme dans le cadre de ses opérations, notamment des exécutions sommaires et des actes de torture. Et plus récemment les hommes de Prigojine se sont engages aux côtés de l’armée russe et combattent à Bakhmout.
En 2019, le groupe Wagner a été sanctionné par le département du Trésor des États-Unis pour son implication dans les élections présidentielles de 2016 aux États-Unis, ainsi que pour des violations des droits humains en Afrique.
Alors que les mercenaires de Wagner ne font que défendre les intérêts russes notamment la sécurité privée, le pétrole et le gaz, la construction, la logistique, les médias et la finance, l’on se demande quels bénéfices en tireraient-ils en opérant en Haïti.
Si le Pentagone juge que leur présence dans le pays menace les intérêts américains, il est important de se questionner sur la nature de ces intérêts. S’agit-il d’une simple affaire de géopolitique ? Ou de ressources dans le sous-sol haïtien ? Le groupe Wagner va-t-il et pourra-t-il vraiment venir opérer dans le pays ?
Des questions auxquelles seul le gouvernement d’Ariel Henry peut répondre.
HPN
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