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L'ex-première dame, Martine Moïse, exige la formation d'un nouveau gouvernement sans Ariel Henry

Dernière mise à jour : 15 juin 2023

Reçue en audience ce mercredi 14 juin 2023, par le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, l'ex-Première dame Martine Moïse, sollicite les bons offices de l'Organisation hémisphérique pour demander à l'Onu de monter un tribunal spécial international similaire à celui mis en place après l’assassinat du Premier Ministre du Liban Rafiq Hariri. Le 7 juillet prochain, ramènera le deuxième anniversaire de l'assassinat de Jovenel Moïse, ainsi sa veuve estime que le dossier n'avance pas comme il le fallait et invite le patron de l'OEA à faire pression davantage tout en souhaitant une meilleure collaboration des Nations- unies, des Etats-Unis, de la Colombie et de la République Dominicaine pour appréhender les grands assassins du Président Moïse qui courent toujours.

Cette rencontre déroulée au siège de l'institution à Washington, a été l'occasion pour Mme Moïse d'aborder d'autres sujets concernant Haïti, tels la sécurité qu'elle croit fermement si on donne des équipements militaires et armes appropriées aux Forces armées d'Haïti et à la Police d’Haïti, elles seront capables de détruire les gangs sur le terrain.



L’ ancienne Première dame insiste qu’Haïti n’a pas besoin d’intervention militaire étrangère, la dernière qui a duré treize ans de (2004-2017), a été une catastrophe. Ainsi, de l'avis de Mme Moïse, la résolution 2653 sur les sanctions n’a jusqu’à présent pas touchée 95% des oligarques et politiciens qui ont créé les gangs de 2017 à aujourd’hui. L’application de la résolution 2653 et des sanctions bilatérales, selon elle, ne peut pas se faire sur une base de règlements de comptes et de luttes d’influences.



Elle déclare que la résolution de la crise haïtienne passe par le choix d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement de consensus dont les personnalités ne sont pas impliquées dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse et dans les gangs. La constitution d’Haïti, en absence du parlement interdit l’installation d’un président provisoire avant les élections. Martine Moïse plaide pour un renforcement des dispositifs de l’OEA pour la saison cyclonique de 2023 qui sera mouvementée. Le peuple haïtien aura besoin d’assistance. Elle suggère que l’OEA renforce sa stratégie pour faire face aux désastres naturels dans les Caraïbes.


Yves Paul LEANDRE

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