En réaction aux récentes spéculations, l’Ambassadeur du Canada en Haïti, André François Giroux, a catégoriquement démenti les allégations selon lesquelles la Ministre canadienne des Affaires Étrangères, Mélanie Joly, aurait demandé un délai de six mois pour fournir des preuves au Sénat canadien concernant les sanctions en cours à l’encontre de l’ancien Premier ministre haïtien LaurentSalvadorLamothe. Le diplomate a clarifié que de telles discussions n’ont pas eu lieu.
Par ailleurs, Giroux a confirmé sans équivoque que les sanctions canadiennes restent inchangées. Le Canada maintient sa position ferme envers 28 citoyens haïtiens, auxquels des sanctions autonomes ont été imposées, ainsi que cinq chefs de gangs inclus dans le régime de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les mesures restrictives du Canada visent spécifiquement ceux qui sont soupçonnés de contribuer à la violence et à l’insécurité en Haïti, notamment par des activités telles que la corruption, le blanchiment d’argent, le soutien aux gangs, et la facilitation du trafic illicite.
L’ambassadeur a souligné que cette confirmation vise à envoyer un message clair sur la position inébranlable du Canada contre l’impunité liée à la violence et à la corruption en Haïti. La politique canadienne reste axée sur une approche intégrée, englobant le dialogue politique, le soutien au développement et humanitaire, ainsi que le support aux efforts haïtiens pour rétablir l’ordre public.
En outre, il est à noter qu’une personne inscrite sur la liste des sanctions autonomes du Canada peut toujours faire la demande par écrit à Affaires mondiales Canada afin que son nom soit retiré de la liste, ajoutant ainsi une dimension de transparence et de possibilité de révision au processus, a précisé Giroux.
Marvens Pierre
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