"Au niveau de la prison civile de Jacmel, ce ne sont pas des humains qui y vivent mais des bêtes". Propos de Me Arnel Rémy, après sa visite à la prison civile de Jacmel, Lundi dernier qui se trouve dans état lamentable.
Le responsable du Collectif des Avocats qui Défend les Droits Humains (CADDOH), Me Arnel accompagné de la responsable de la section des femmes au niveau de CADDOH l'Avocate Rébécca Séramé, n'a pas mâché ses mots pour décrire la situation infrahumaine, déshumanisante, lamentable des prisonier-ères, dans le plus grand centre carcéral du Sud-Est.
"Si la Direction Administrative de la Prison, (DAP), le directeur de la PNH Frantz Elbé, la Ministre de la Justice Me Emilie Prophète Milcé ne font rien, nous pourrons compter des dizaines de morts à la prison de Jacmel bientôt’’, a déclaré Me Rémy.
L'odeur des matières fécales a accueilli l'équipe de CADDOH, Me Remy a expliqué que le constat est criant. Selon les informations fournies par le défenseur des droits humains, toutes les fosses Sceptiques à la prison seraient remplies et l'odeur nauséabonde que dégage l'espace suffoque les prisonnier.ères et les agents. « Une situation qui les oblige à utiliser des caches nez, la situation est criante », a-t-il souligné.
Me Rémy annonce désormais que le CADDOH fixe, dès à présent, ses projecteurs sur la prison civile de Jacmel.
« ...Une cellule très restreinte qui devaient recevoir 5 à 10 personnes ont plus que 100 personnes, femmes et hommes entassés comme des sardines ; les portes des cellules sont dans un état de désuétude grave, un coup de pied seulement peut ouvrir les cellules, il n’y a même pas un dispensaire. Je peux compter les côtes des prisonniers, dans la greffe de la prison au bureau du responsable, poussières, insectes, punaises, cafards. Les règles de Mandela ne sont respectées à la prison civile », constate le CADDOH.
Marcia MOISE
Moisemarcha@gmail.com
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