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Insécurité à Mirebalais : les commissariats tombent les uns après les autres, l’État reste impuissant




À Mirebalais, dans le Plateau Central, les images parlent d’elles-mêmes. Le commissariat de la ville a été totalement détruit par des membres de la coalition armée « Viv Ansanm ». Pillé, incendié, puis démoli à coups de masse, ce bâtiment symbolique de l’autorité publique n’est désormais plus qu’un tas de gravats. Une vidéo circulant massivement sur les réseaux sociaux montre les assaillants s’en prenant aux murs du poste de police, entourés de carcasses de véhicules brûlés.


Ce n’est pas un cas isolé. Quelques jours auparavant, c’est le commissariat de Saut-d’Eau, commune voisine, qui a subi le même sort. En l’espace de quelques mois, plus d’une dizaine de commissariats et postes de police à travers le pays ont été ciblés, détruits ou abandonnés face à l’avancée des groupes armés.


Une stratégie pour affaiblir l’État


Ces attaques s’inscrivent dans une logique claire de démanteler les représentations de l’État dans les zones ciblées. En s’attaquant aux symboles de la sécurité publique, les gangs cherchent à affirmer leur autorité sur le territoire, profitant du vide laissé par une Police nationale haïtienne (PNH) en sous-effectif et souvent mal équipée.


Pourtant, selon l'institution policière, un lot de matériels avait récemment été livré à Mirebalais pour renforcer la présence des forces de l’ordre. Mais cela n’a pas suffi à empêcher l’assaut. Sur le terrain, la supériorité des gangs reste flagrante.


Un climat de peur et un silence officiel


Ces actes de violence renforcent l’insécurité dans des régions déjà fragilisées. La population vit dans la peur, abandonnée à elle-même. Et face à la montée en puissance des groupes armés, les autorités tardent à réagir. Aucun plan de sécurisation des zones ou de reconstruction des commissariats détruits n’a été rendu public.


Pour beaucoup, ce silence devient de plus en plus inquiétant. Les questions se multiplient : combien d’autres commissariats devront tomber ? Quelle réponse apportera l’État face à cette offensive ? Et surtout, qui protégera les citoyens désormais privés de toute présence policière ?



Par Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)

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