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Haiti : L'ONU réaffirme l'urgence d'une intervention militaire en Haïti


Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réaffirmé le "besoin urgent" du déploiement d'une force armée internationale spécialisée en Haïti comme il l'avait déjà souligné dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU en octobre 2022. Dans son dernier rapport sur la sécurité, publié hier jeudi, le numéro un de l'ONU a réitéré l'urgente nécessité de déployer une force armée internationale spécialisée. Ce déploiement, selon António Guterres, devrait être combiné avec un soutien stratégique et consultatif du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) en vue du renforcement des capacités de la police nationale. « Le déploiement d'une telle force demeure essentiel pour aider les autorités nationales à freiner la violence contre le peuple haïtien et les violations de ses droits humains, à rétablir l'État de droit et à créer des conditions propices à la tenue d'élections crédibles », a déclaré Guterres dans ce document. Il a exprimé ses préoccupations par le fait que les gangs ciblent également les enfants, notamment en recrutant des mineurs. De nombreux haïtiens quittent le pays et l'insécurité croissante continue de provoquer des déplacements internes. "L'accès humanitaire et l'accès aux services de base, comme l'éducation et la santé, continuent d'être restreints, même en dehors de la capitale", rapporte le document, ajoutant que l'insécurité alimentaire a atteint un niveau record, avec une estimation de 4,9 millions de personnes touchées, 4 fois plus qu'en 2017. Il s'agit, selon l'ONU, des signes qui montrent clairement que, sans des mesures adéquates, la spirale de la violence continuera de s'aggraver, avec le risque de répercussions sur plusieurs générations. "Il est essentiel que les acteurs médicaux, éducatifs et humanitaires et leurs institutions, ainsi que les populations vulnérables, y compris les femmes et les enfants, soient protégés et respectés par tous", a-t-il ajouté. Il affirme que « L'État de droit doit être rétabli pour que le peuple haïtien puisse exercer ses droits politiques et civils ». Pour Antonio Guterres, la lutte contre la violence des gangs doit s'accompagner de progrès concrets dans la résolution de la crise politique, sinon les institutions d'Haïti continueront. s'éroder et le peuple haïtien en souffrira encore plus. Il affirme que les efforts doivent viser à établir le consensus le plus large possible et à définir une feuille de route pour créer les conditions politiques et sécuritaires nécessaires à la tenue d'élections et à la restauration d'institutions démocratiquement élues. « Le peuple haïtien continue d'être plongé dans l'une des pires crises des droits de l'homme depuis des décennies et une urgence humanitaire de grande ampleur. En raison du nombre élevé de morts et de l'extension croissante des zones contrôlées par des gangs armés, l'insécurité dans la capitale a atteint des niveaux comparables à ceux des pays en conflit armé », indique Guterres dans son rapport. "Les activités des gangs ont un impact catastrophique sur les droits humains des enfants. Bien qu'il reste difficile de suivre les incidents en raison des limitations d'accès causées par l'insécurité", a déclaré António Guterres. DO/HPN

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