L’évêque de Fort-Liberté, Monseigneur Quesnel Alphonse exprime son inquiétude face à la situation d’instabilité politique et sociale que vit le peuple haïtien ces derniers mois, avec l’action ouverte des bandes incontrôlées qui tuent, enlèvent et terrorisent le territoire.
Mgr Quesnel Alphonse qualifie de paradoxe cette situation au moment où le pays vient de célébrer le 1er janvier dernier, son 220ėme anniversaire de l’indépendance. Dans une interview accordée à « LO NUEVO » en République dominicaine, le prélat reconnaît que la situation est très préoccupante car les groupes armés qui opèrent à leur guise tuent, enlèvent et sèment la terreur parmi la population, qui est pratiquement sans protection. Il a cité le cas des six religieuses qui ont été enlevées la semaine dernière, où des ravisseurs réclament une rançon de 3 millions de dollars en échange de leur libération.
Face à cette situation de crise que vit le peuple haïtien, l’église n’est pas restée les bras croisés, a déclaré l’évêque de Fort-Liberté, en réponse à une question posée
"L'Église a joué un rôle actif en accompagnant les secteurs vulnérables à travers Caritas et d’autres institutions, tout en favorisant des formules de dialogue entre les parties concernées, y compris le gouvernement de facto", a-t-il déclaré. En insistant sur la situation de son pays, le prélat catholique plaide pour une sortie à court terme, même s’il ne voit pas pour l’instant de lumière au bout du tunnel. Mais cela n’effraie pas l’homme de Dieu qui encourage les efforts pour ramener la paix au pays, la tranquillité et le travail.
L’évêque rappelle les paroles du pape Jean-Paul II, sur l’importance de parvenir à la paix, sans laquelle il n’y a pas de développement possible. "Une nation n’avance pas en pleine crise", a-t-il déclaré.
Yves Paul Léandre
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