Le Conseil permanent de l’OEA s’est réuni, ce jeudi 12 octobre, autour du conflit entre Haïti et la République dominicaine né de la construction d’un canal d’irrigation sur la rivière massacre par des paysans haïtiens.
Cette rencontre a été sollicitée par les autorités dominicaines, quelques heures après que les haïtiens ont gardé leurs frontières fermées côté Haïti, bloquant ainsi la reprise des échanges commerciaux entre les deux pays, malgré la réouverture de la partie dominicaine à Dajabón et à Pedernales, environ deux semaines après sa décision unilatérale de la fermer.
La construction du canal ne va pas s’arrêter, a déclaré le représentant permanent d’Haïti auprès de l’OEA, Léon Charles, à plusieurs reprises dans son intervention. Il a dénoncé les mesures de représailles du gouvernement dominicain et réitéré la volonté de dialogue du gouvernement haïtien pour une solution durable à ce conflit.
Le ministre dominicain des affaires étrangères, Roberto Alvarez, a de son côté appelé le secrétariat général de l’Organisation hémisphérique à intervenir avec sérieux et célérité pour aider au règlement du conflit, demandant la participation de techniciens de l'OEA et de la BID.
Le chancelier dominicain, qui a déploré les propos de l’ambassadeur haïtien, a indiqué que « l'intérêt de son pays se concentre sur l'utilisation équitable des eaux frontalières, sur la prévention des catastrophes naturelles et sur la conservation d'un écosystème vital pour une importante zone agricole.
Haïti portera la responsabilité de toute catastrophe qui se produira en lien avec cette construction, a déclaré Roberto Álvarez en réponse à l’affirmation « Kanal la pap kanpe ».
Le Secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a annoncé l’envoi immédiat d’une mission technique sur les ressources hydriques communes aux deux pays et les aspects juridiques. Il a dit espérer qu’une solution sera trouvée assez rapidement à ce différend.
Le point frontalier officiel Anse-à-Pitres/Pedernales est resté fermé ce jeudi 12 octobre encore, a informé le maire de la commune haïtienne Harry Bruno indiquant que des dispositions sont prises pour empêcher la circulation des marchandises et des personnes.
Leon Kersivil
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