
Près de trois ans se sont écoulés depuis l'assassinat brutal du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, dans sa résidence à Pèlerin 5. Aujourd'hui, la quête de justice pour cet acte odieux reste une question brûlante et controversée. Le groupe des Anciens ministres et des proches collaborateurs de Jovenel Moïse (AMIJOMO) souligne, dans une note rendue publique jeudi, que le processus judiciaire a été entravé par de nombreux obstacles.
Depuis le meurtre, le parcours vers la vérité et la justice a été compliqué par divers acteurs, allant des institutions étatiques aux gangs criminels, sans oublier les interventions internationales. Les tribunaux haïtiens sont fréquemment critiqués pour leur inefficacité et leur manque de transparence. AMIJOMO mentionne l'implication de juges, greffiers, avocats et huissiers dans des scènes d'incompétence et de corruption, ainsi que les incendies de tribunaux et la destruction de dossiers qui ont entravé les enquêtes.
L'État haïtien, souvent perçu comme défaillant, a montré ses limites. Les anciens ministres et proches collaborateurs de l’ancien chef d'État pointent du doigt les gangs armés et leurs chefs qui contrôlent de larges portions du pays, rendant la quête de justice encore plus ardue. Les déplacements de populations et les massacres commis par ces groupes ne sont que quelques-uns des nombreux défis auxquels le pays est confronté.
Alors que nous marquons le 35e mois depuis l'assassinat de Jovenel Moïse, la question persiste : où en est la justice ? AMIJOMO s'inquiète de la stagnation de l'enquête et des espoirs qui s'amenuisent de voir les responsables traduits en justice.
AMIJOMO exhorte les autorités haïtiennes et la communauté internationale à maintenir la quête de justice pour Jovenel Moïse comme une priorité essentielle.
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