« Ensemble, disons non à l'impunité, non à la barbarie ; œuvrons plutôt pour un avenir meilleur pour notre pays », écrit l’ancien premier ministre Jean-Henry Céant dans une note dénonçant l’accélération de la violence dans le pays.
Pour Me Céant, il est anormal de tolérer que le pays continue d’être le théâtre de telles atrocités. Il invite les autorités à intensifier leurs efforts pour rétablir l'ordre et la justice.
« Ceux qui financent et soutiennent ces actes criminels devront répondre de ces atrocités et rendre des comptes à la société pour leurs actions malhonnêtes et diaboliques. La paix et la sécurité de notre nation ne peuvent être compromises par des individus sans scrupules qui sèment la terreur. Il est crucial que des mesures fermes et immédiates soient prises pour mettre fin à ces horreurs, qui non seulement ternissent notre image à l’échelle internationale, mais anéantissent également la confiance de la population en ses dirigeants », lit-on dans la note.
Pour ce qui est des forces de l’ordre, elles doivent être renforcées et mieux équipées pour protéger efficacement les citoyens. Me Céant souhaite aussi la mise en place de programmes de réinsertion pour les jeunes afin de leur offrir des alternatives à la délinquance et à la violence.
L’ancien dirigeant haïtien publie cette note suite aux massacres perpétrés, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 octobre dernier, dans la localité de Pont-Sondé, dans l’Artibonite, où au moins 70 personnes dont des femmes et des nourrissons, ont été abattues.
Il se dit indigné et a exprimé sa « profonde tristesse » devant cette accélération de la violence qu’il affirme condamner avec la plus grande rigueur.
L’ancien premier ministre demande aux autorités gouvernementales et aux responsables de la protection de la population sur tout le territoire d’agir immédiatement pour mettre fin aux actes barbares qui continuent d'être commis contre des citoyens innocents.
« Ces atrocités, qui se multiplient à un rythme alarmant — déjà quatre années sans répit — constituent une attaque directe contre la dignité humaine et sapent les valeurs fondamentales de notre société. Ce climat de terreur ne peut plus durer.
Il est essentiel, dit-il, que l’État remplisse ses obligations en matière de sécurité publique en rétablissant l’ordre pour garantir la protection de la vie et des droits de chaque citoyen.
La violence est condamnable sous toutes ses formes et n'engendre que souffrances, divisions et chaos, a-t-il souligné.
DO/HPN
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