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Haiti : Human Rights Watch réclame la protection et la réintégration des mineurs enrôlés dans les gangs






Selon un rapport sur la situation des mineurs, élaboré après une visite en Haïti, l’organisation Human Rights Watch estime que, ces derniers mois, des centaines, voire des milliers, de mineurs haïtiens ont rejoint des groupes armés. Ces derniers, intensifient le recrutement de ces enfants en réponse aux opérations de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, sous la direction du Kenya.


Ce sont, soutient HRW, des mineurs victimes de la faim et de la pauvreté, qui sont recrutés en Haïti par des bandes armées. Ces « enfants-soldats » sont contraints de commettre des actes criminels. Pour l’organisation internationale, les autorités doivent donner la priorité à leur protection et à leur réintégration.


Elle invite le gouvernement de transition à assurer à ces mineurs la protection, l’accès aux biens et services essentiels, en particulier l’éducation, et des possibilités juridiques de réhabilitation et de réintégration ».


Nathalye Cotrino, chercheuse à la division Crises et conflits de HRW souligne que ce sont des jeunes dont les possibilités de survie étaient limitées et qui ont été attirés par des groupes criminels au sein desquels ils commettent des activités illégales et sont exposés à de graves risques.


Elle demande au gouvernement de transition de « donner la priorité à la protection des mineurs impliqués dans les activités des groupes criminels en mettant en œuvre des programmes spécifiques de désarmement, de démobilisation et de réintégration, ainsi qu’une approche plus large, avec un soutien financier accru pour garantir leur accès à l’éducation et à d’autres services essentiels ».


« Répondre aux besoins urgents des mineurs dans le cadre d’un environnement protecteur, comme les écoles, peut contribuer à apporter un soutien psychosocial, à promouvoir l’inclusion sociale et à prévenir l’embauche », dit-elle dans son rapport.


Des organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme estiment que les mineurs représentent au moins 30 % des membres des gangs qui contrôlent jusqu’à 80 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, bien qu’il n’existe aucune donnée officielle à ce propos.


Certains mineurs affirment que la faim était le principal facteur qui les avait poussés à rejoindre les gangs ou qui poussait leurs familles à les rejoindre. C’était le seul moyen d’obtenir de la nourriture, un loyer et un toit au-dessus de leur tête, soutiennent-ils.


Les mineurs qui sont enrôlés dans les groupes criminels participent aux actes d’extorsion, de pillage, voire d'enlèvements et d'assassinats. Pour ce qui est des filles, elles sont particulièrement exposées à la violence sexuelle au sein même du gang auquel elles appartiennent.


Si les mineurs refusent de participer à des actes criminels, ils sont maltraités, battus ou menacés de mort, disent-ils, soulignant que des fois, ils doivent également faire face à la police et aux groupes rivaux et d’autodéfense.


Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) a documenté des cas d’exécutions sommaires et de lynchages de mineurs, souligne HRW.


DO/HPN

 
 
 

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