Luis Abinader porte, à nouveau, le dossier d'Haïti sur la scène internationale
Participant au sommet de la CELAC, le président dominiaine Luis Abinader a, une nouvelle fois mardi, attiré l'attention de la communauté internationale sur la dégradation de la crise haïtienne. Il affirme que son pays ne peut pas résoudre un problème aussi grave.
Le président dominicain a profité de sa participation au VIIe Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), pour exprimer la préoccupation de son pays face à la crise économique, politique et sociale que traverse Haïti.
"Je ne peux m’empêcher de vous rappeler la crise que le peuple haïtien subit, et que tout le monde connaît", a dit Abinader, ajoutant que la crise continue de s’aggraver au jour le jour.
Il affirme que son pays continuera d’offrir tout le soutien qui est à sa portée, mais soutient que "la solution à un problème aussi grave n’est pas entre nos mains".
« Nous demandons instamment le fonctionnement formel du comité des sanctions établi par les résolutions 2645 et 2653 du Conseil de sécurité de l’ONU, afin que les mesures prises unilatéralement par certains États puissent être soutenues par le cadre contraignant du droit international », a-t-il déclaré.
Ces actions, dit-il, ont été les premières étapes pour aider les autorités haïtiennes à rétablir l’ordre dans le pays, mais il souligne que l’appel du gouvernement à créer une force militaire robuste qui permettrait à la police nationale de mieux faire face aux organisations criminelles n’a pas encore reçu de réponse.
Abinader affirme que les gangs contrôlent entre 60% et 70% de Port-au-Prince et sèment l’insécurité et l’agitation parmi un peuple qui revendique le droit de vivre en paix.
« Sans cette aide, nous pouvons être sûrs que nous continuerons à pleurer les souffrances qui affligent Haïti », a-t-il déclaré.
Le président a indiqué que récemment le gouvernement haïtien a appelé au « Consensus pour une transition inclusive et des élections transparentes », qui n’a pas encore obtenu l’accord de toutes les forces politiques.
Toutefois, il a déclaré que la communauté internationale devrait plaider pour que ce consensus soit élargi afin qu’il puisse être le premier pas vers un dialogue national qui permettrait de compléter une proposition de sortie de crise véritablement haïtienne.
DO/HPN
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